L’Algérie a annoncé, il y a une semaine, avoir opté pour le vaccin russe anti-Covid Spoutnik V pour entamer la vaccination de masse ce mois de janvier. Cette échéance avait été fixée brutalement par le président de la République, le 20 décembre, alors que le gouvernement ne semblait pas être particulièrement pressé.
Au contraire, le Premier ministre Abdelaziz Djerad et le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid ont plaidé, à plusieurs reprises, pour la prudence, préférant temporiser pour choisir le vaccin et définir la stratégie de vaccincation.
Près de trois semaines après l’instruction de Tebboune, et neuf jours après l’annonce du choix du vaccin russe, le gouvernement Djerad n’a pas encore dévoilé sa stratégie de vaccination. Les Algériens sont dans le flou total.
Ils ne savent pas pourquoi l’Algérie a opté pour le vaccin russe, la date de début de la campagne de vaccination, les catégories à vacciner en priorité.
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Le gouvernement garde le silence, alors que dans de nombreux pays, les campagnes de vaccination battent leur plein. Même le porte-parole du comité scientifique en charge du suivi de l’épidémie de coronavirus en Algérie, le Dr Djamel Fourar, est dans le flou. Interrogé hier mercredi par la presse, à l’issue de la présentation du bilan quotidien du Covid-19, il s’est contenté de dire que l’Algérie sera au rendez-vous pour la campagne de vaccination.
« Le président de la République nous a instruits pour qu’on commence la vaccination ce mois de janvier 2021. Nous serons au rendez-vous », a-t-il dit. Le Dr Fourar a préféré insister sur le maintien des mesures barrières pour éviter une nouvelle flambée de l’épidémie, qui connaît une décrue depuis le pic de plus de 1100 cas quotidiens du 24 novembre dernier.
Le Dr Fourar a seulement expliqué que « des instructions ont été données aux structures de santé pour se préparer ».
Selon le Dr Mohamed Bekkat Berkani, l’Algérie « n’a pas encore reçu » les doses du vaccin russe. « Le début de la campagne de vaccination est tributaire de la livraison des premiers lots du vaccin russe Sputnik V. Pour le moment, le contrat est en cours d’exécution. Nous n’avons pas encore reçu les doses de vaccin », a-t-il déclaré mercredi au site visa-algerie.com .
Écarté par le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid du choix du vaccin pour des raisons obscures, le Dr Bekkat Berkani, membre du comité scientifique et président du Conseil national de l’ordre des médecins, reproche au gouvernement d’avoir agi en retard.
« L’Algérie a pris un peu de retard dans le balai de la vaccination. Heureusement, le président de la République, à partir d’Allemagne, a décidé que la vaccination doit se faire en janvier sinon on serait restés spectateurs jusqu’au mois de juin », a-t-il dit.
