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Stress hydrique : l’Algérie dans la pire catégorie

Stress hydrique : l’Algérie dans la pire catégorie

L’Algérie est parmi les pays les plus exposés au risque de manque d’eau dans les 20 prochaines années. Une cartographie réalisée par un think-tank américain fait ressortir les zones de la planète où le stress hydrique sera le plus marqué d’ici à 2040. L’Algérie se retrouve dans la pire catégorie.

Le terme stress hydrique est utilisé lorsque les ressources en eau disponibles sont inférieures à la demande.

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L’ONU considère en situation de stress hydrique tout pays qui prélève chaque année 25% de ses ressources en eau. De nombreux pays de la planète sont dans cette situation.

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Même si la moyenne mondiale de prélèvement est inférieure à ce seuil (18%), il y a toutefois d’énormes disparités entre différentes zones du globe.

La cartographie du World Resources Institute fait ressortir une zone de 44 pays où les niveaux de stress hydriques seront « élevés » ou « extrêmement élevés » pendant la période considérée.

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Dix-sept pays connaîtront un niveau « critique », parmi lesquels l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, l’Arabie Saoudite, ou encore l’Espagne. Les pays de cette catégorie verront leurs ressources pompées chaque année à hauteur de 80%.

D’autres zones du globe sont à l’abri avec un taux d’utilisation des ressources de seulement 19%, soit moins du seuil de 25%. Il s’agit des pays scandinaves, du Canada, de la Russie, du Brésil et ceux de la grande Muraille verte d’Afrique.

Sans être gravement touchés, de nombreux pays d’Europe connaîtront eux aussi une situation de stress hydrique. Il s’agit notamment de la France avec des niveaux de prélèvement situés entre 20 et 39% des ressources disponibles.

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Les indicateurs pris en compte pour la réalisation de la cartographie sont l’urbanisation, la  démographique, le développement économique et le changement climatique.

Selon le think-tank, le stress hydrique est accentué par les dérèglements du climat, l’agriculture intensive et l’explosion démographique.

L’Algérie a un niveau de consommation d’eau potable de 450 mètres cubes par habitant et par an, alors que les standards internationaux de situent à 1000 mètres cubes.

Le pays a énormément investi ces deux dernières décennies dans le secteur des ressources en eau, environ 60 milliards de dollars. Il dispose aujourd’hui de 81 barrages et 600 petits ouvrages hydrauliques.

Avec les projets en cours, le nombre de stations de dessalement d’eau de mer devrait passer à 19. Plus de 2 millions de mètres cubes d’eau dessalée sont déjà produits.

L’Algérie tire aujourd’hui son eau de trois sources différentes : les eaux superficielles (barrages), les eaux souterraines et le dessalement. Par cette diversification des ressources, le pays entend se mettre à l’abri des aléas climatiques, notamment les épisodes de sécheresse récurrents.

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