Diaspora

Suisse : Genève pourrait être dirigée par un maire d’origine algérienne

En Suisse, Amar Madani pourrait entrer dans l’histoire. Il pourrait devenir le premier maire d’origine algérienne de la commune de Genève, mais le chemin est encore long pour ce diplômé de l’École nationale d’administration d’Alger (ENA).

Déjà député du Mouvement citoyen de Genève (MCG), parti créé en 2005, il se lance désormais dans la course pour la conquête de la mairie du célèbre canton.

Originaire d’Algérie, de la région des Aurès, Amar Madani, 62 ans, est diplômé de l’École nationale d’administration d’Algérie (ENA) qui forme les diplomates et les hauts fonctionnaires algériens.

Fonctionnaire à la Poste, cet ancien coureur de fond, s’est fait une réputation dès 2020 après avoir été élu au conseil municipal dont il deviendra président de juin 2021 à mai 2022.

« Il est apprécié de ses pairs pour son tempérament calme et modérateur », souligne la Tribune de Genève, citant le quotidien gratuit « 20 minutes » qui a révélé l’information.

Candidat à la candidature, en compagnie d’un autre postulant d’origine albanaise, Skender Salihi, pour défendre les couleurs de son parti qui se revendique « ni de gauche, ni de droite » et dont le crédo est « le citoyen genevois, d’abords », Amar Madani se fixe comme priorités, s’il venait à être élu : la lutte contre le chômage, l’amélioration de la sécurité et une meilleure prise en charge de la petite enfance.

« Je voudrais citer l’emploi et la préférence locale. Trop de jeunes peinent encore à s’insérer dans le marché de l’emploi. La sécurité est aussi une priorité qu’il faut appréhender comme un enjeu majeur de société. Une autre priorité concerne la petite enfance pour laquelle nous devons faire plus et mieux. Il y a bien sûr la question du sport, intimement liée à celle de la santé publique et de la prévention », détaille-t-il au même journal.

Amar Madani, d’origine algérienne, part à la conquête de la mairie de Genève

Ses principaux atouts ? Sa capacité de dialogue et d’écoute qui l’ont déjà propulsé au grand conseil (Parlement), et qui lui ont permis de présider certaines commissions au sein du conseil municipal.

« J’ai toujours placé l’écoute et le dialogue au cœur de mon action », assure-t-il.

Malgré un léger recul de son parti lors des dernières échéances électorales, Amar Madani parie sur le désir de changement qui anime ses concitoyens.

« On y croit ! La gauche a passablement chahuté cette législature, ça laisse des traces et les gens veulent voir autre chose », soutient-il, selon la même source.

« Salihi, Madani, des candidats d’origine étrangère, c’est un atout pour prendre des voix à gauche », mise pour sa part Skender Salihi.

Mais avant d’aspirer à la caution des Genevois lors des élections municipales prévues au printemps 2025, Amar Madani doit obtenir la validation de sa candidature par son parti, le MCG, lors de l’assemblée des délégués prévue le 28 octobre prochain.

Cette assemblée se prononcera également sur le fait d’envoyer une ou deux candidatures.

Mondialement connue, la ville de Genève abrite le siège de l’OMS, de l’OMC, de l’OIT, des Nations Unis et du comité international de la croix rouge.

Une des principales places financières dans le monde, notamment de la gestion des fortunes privées, et de la coopération internationale, elle accueille en tout une quarantaine d’organisations internationales et plus de 400 ONG.

Partout, à travers les quatre coins du monde, de nombreux Algériens s’affirment. Et pas seulement dans les domaines de la science, de la médecine ou de la recherche.

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