Douze grands clubs européens ont annoncé dimanche soir la création d’une Super Ligue européenne, concurrente de la Ligue des champions, provoquant un tollé dans le monde du football.
Il s’agit de Manchester City où évolue l’international algérien Riyad Mahrez, Manchester United, Chelsea, Tottenham, Liverpool, Arsenal, l’AC Milan où joue le milieu de terrain algérien Smail Bennacer, de la Juventus, de l’Inter de Milan ainsi que le FC Barcelone, le Real Madrid et l’Atlético Madrid.
Sans tarder, la FIFA a exprimé son opposition au projet et apporté son soutien à l’UEFA qui a menacé d’exclure les clubs inclus dans cette Super Ligue des compétitions nationales et européennes, et surtout de priver leurs joueurs de leurs sélections nationales. Une posture adoptée par l’UEFA bien avant l’annonce officielle de la création de la Super Ligue.
Les menaces de l’UEFA et de la FIFA
« Les clubs concernés se verront interdire la participation dans toute autre compétition au niveau national, européen ou mondial, et leurs joueurs pourraient se voir refuser la possibilité de représenter leurs équipes nationales », a déclaré l’instance du football européen dans un communiqué. La menace avait été déjà évoquée en janvier dernier par l’UEFA et la FIFA.
Si l’UEFA met à exécution ses menaces, de nombreuses sélections nationales comme l’Algérie pourraient être privées de leurs joueurs évoluant dans ces douze grands clubs. Riyad Mahrez et Smail Bennacer pourraient ainsi être bannis de leur équipe nationale, tant qu’ils sont liés par un contrat avec leurs clubs actuels.
Une bataille judiciaire pourrait ainsi pointer à l’horizon. Selon le journal britannique The Times, les douze clubs fondateurs de la Super Ligue auraient déjà avisé l’UEFA et la FIFA d’une procédure judiciaire pour garantir la viabilité de leur nouvelle ligue. Ils auraient en effet signifié dans un courrier avoir lancé la procédure en déposant « une requête auprès des tribunaux compétents », rapporte BFM TV.
Le doute subsisterait néanmoins quant aux entités judiciaires contactées puisque cette affaire pourrait à la fois être du ressort du Tribunal arbitral du sport, organe judiciaire international spécialisé dans le sport, mais également de la Cour de justice de l’Union européenne qui garantit que les pays et les institutions de l’UE respectent la législation européenne.