Les diplômés des Écoles normales supérieures (ENS) sont prioritaires dans les recrutements du secteur, les postes qui leur sont destinés leur sont exclusivement réservés, a déclaré ce jeudi le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed.
Lors d’une séance plénière au Conseil de la nation consacrée aux questions orales destinées à des membres du gouvernement, le ministre a précisé que l’opération de titularisation d’environ 60.000 enseignants contractuels « a été favorablement et largement accueillie dans le secteur de l’Education ».
Il a rassuré les diplômés des ENS que « la titularisation des enseignants contractuels n’a pas pour objectif de toucher aux postes réservés aux diplômés des écoles normales », étant donné, a-t-il dit, que « ces postes sont vacants, alors que les postes réservés aux diplômés des écoles normales supérieures leur sont exclusivement réservés », selon le compte rendu de l’agence officielle APS.
Cette réponse survient au lendemain du décès mercredi de la directrice de l’ENS Razika Mahdaoui et d’un mouvement de protestation de cette école qui forme des enseignants pour l’éducation nationale.
Les étudiants de cette école ont exprimé leur inquiétude concernant leur recrutement après obtention de leurs diplômes. Quelques heures avant son décès, Mme Mahdaoui avait répondu dans un communiqué que les postes des diplômés de l’ENS sont garantis par les contrats qu’ils ont signés avec l’ENS.
Répondant à une question sur les programmes scolaires, le ministre a réaffirmé que « la référence générale pour les programmes adoptés tire ses fondements de la Constitution et de la loi d’orientation pour l’éducation », ajoutant que « la question de la révision des programmes scolaires a été introduite dans le plan d’action du ministère de l’Education nationale issu du plan d’action du gouvernement, selon un calendrier fixé et des dates précises ».
Suppression du Bac : le niet de Belabed
A cet égard, il a indiqué que le Conseil national des programmes « œuvre actuellement à la révision des programmes scolaires pour suivre les évolutions de la société algérienne et s’adapter aux développements scientifiques et technologiques, tout en œuvrant à la concrétisation des décisions du président de la République dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement ».
Par ailleurs, et en réponse à une question relative à la possibilité de remplacer le baccalauréat par une évaluation continue tout au long de l’année, M. Belabed a estimé que cet examen est « le moyen le plus efficace pour évaluer les élèves et leur délivrer un diplôme, sur la base des résultats obtenus et les options déterminées par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ».
Le baccalauréat « réalise également le principe de l’égalité des chances pour tous les élèves à travers le pays, d’autant plus que ses examens sont unifiés et sa crédibilité est garantie ».
Chaque année, le déroulement de l’examen du Bac est caractérisé par des soupçons de fraude de la part des candidats, ce qui oblige le gouvernement à prendre des mesures de sécurité draconiennes et à couper Internet pendant la durée de déroulement des épreuves qui s’étale sur une semaine.