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Sur fond du scandale Pegasus, le Maroc et Israël se rapprochent

Sur fond du scandale Pegasus, le Maroc et Israël se rapprochent

Le Maroc et Israël font chaque jour un pas supplémentaire sur la voie de la normalisation totale de leurs relations. Alors que le scandale d’espionnage Pegasus, le ministère israélien des Affaires étrangères, l’annonce l’inauguration en août de la représentation diplomatique au Royaume.

Cette inauguration aura lieu en présence du ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid qui s’effectuera à l’occasion sa première visite au Maroc.

|Lire aussi : Scandale Pegasus : les noms des hauts responsables ciblés par le Maroc dévoilés

L’étape suivante sera l’ouverture d’ambassades respectives dans les deux capitales. « Les relations se transformeront en relations diplomatiques complètes », a indiqué une source diplomatique israélienne, reprise par plusieurs médias.

Les deux pays ont annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques en décembre dernier, suite à un accord triangulaire impliquant les États-Unis de Donald Trump et la reconnaissance par ces derniers de la souveraineté marocaine sur les territoires sahraouis occupés. L’accord a été signé le 10 décembre 2020.

Depuis, les gestes tant symboliques que concrets se sont multipliés. Le 22 décembre, un premier vol direct a eu lieu entre Tel-Aviv et Rabat. Au bord de l’avion de la compagnie israélienne El AL, il y avait notamment Meir Ben Shabbat, le conseiller à la sécurité de Benjamin Netanyahou, alors Premier ministre d’Israël, et  le gendre de Donald Trump, Jared Kushner.

Le 26 juillet, une ligne directe entre les deux pays est inaugurée. Un avion de la compagnie Israir a atterri à Marrakech, transportant des centaines de touristes israéliens qui ont été accueillis en grande pompe par les Marocains dont le tourisme est asphyxié par la pandémie de Covid-19. Deux à trois vols commerciaux par semaine sont prévus.

Il y a trois semaines, le directeur général du ministère des Affaires étrangères, Alon Ushpiz, s’est rendu au Maroc et remis au chef de la diplomatie, Nacer Bourita, une invitation officielle pour se rendre en Israël. « Après mon voyage au Maroc, le ministre Bourita viendra visiter Israël pour ouvrir des missions ici », a déclaré Lapid la semaine dernière devant la Knesset, le Parlement israélien.

Début juillet, des commandos marocains ont participé à des exercices d’entraînement en Israël, avec la participation des armées de plusieurs États alliés de ce pays.

Pegasus : le Maroc et Israël n’ont pas attendu la normalisation pour coopérer

Les deux pays pour n’ont pas attendu les accords d’Abraham pour intensifier leur coopération, comme l’a montré le récent scandale Pegasus. Le logiciel espion de la société israélienne NSO a été vendu à un nombre restreint de pays, dont le Maroc qui s’avère être son principal utilisateur.

Une enquête de Forbidden Stories et Amnesty International a révélé que des dizaines de milliers de téléphones ont été espionnés, dont certains appartenant à de hauts responsables politiques et militaires étrangers, essentiellement algériens. Des journalistes critiques vis-à-vis du régime marocain ont aussi été écoutés.

L’établissement de relations diplomatiques totales entre les deux pays avec l’ouverture d’ambassades respectives n’est plus qu’une question de calendrier. Avec les Émirats arabes unis, premier pays à signer les accords d’Abraham, c’est déjà fait. L’ambassade d’Israël à Abou Dhabi a été inaugurée fin juin.

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