Au moins 28 civils ont été tués dans la nuit de vendredi à samedi, dans des frappes aériennes visant Armanaz, une localité de la province d’Idleb, zone de désescalade du nord-ouest de la Syrie, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Douze de ces victimes figuraient déjà dans un précédent bilan fourni vendredi soir par l’ONG, qui n’était pas en mesure de préciser si les frappes contre cette localité située à environ 20 kilomètres au nord-ouest d’Idleb ont été menées par le régime de Bachar al-Assad ou son allié russe.
La province d’Idleb a été désignée en mai comme l’une des quatre « zones de désescalade » instaurées en Syrie après un accord négocié entre les parrains du régime, dont Moscou, et ceux de la rébellion.
Le bilan d’Armanaz est le plus lourd dans cette province depuis le début de l’année, a avancé le directeur de l’OSDH Ramy Abdel Rahmane, à l’exception d’une attaque au gaz sarin imputée au régime contre la localité de Khan Cheikhoun, qui avait fait au moins 83 morts en avril, selon l’ONU.
« Après un premier raid aérien, un second est venu frapper au même endroit durant les opérations de sauvetage », a affirmé M. Abdel Rahmane, indiquant que le bilan pourrait être revu à la hausse. Quatre enfants figurent parmi les victimes, d’après l’OSDH.
Ailleurs dans la province, 13 civils ont également péri vendredi dans des raids contre diverses localités, selon l’ONG.
L’ensemble de ces frappes interviennent alors que la Turquie, soutien des rebelles, et la Russie, ont annoncé jeudi vouloir renforcer leur coopération pour « rendre opérationnelle » la zone de désescalade d’Idleb, qui n’est pas encore véritablement entrée en vigueur.
Depuis plusieurs semaines, le régime de Damas et son allié russe ont mené des bombardements meurtriers dans cette province contrôlée en grande partie par des jihadistes de l’ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie, mais où se trouvent également des groupes de la rébellion.