Le directeur d’un centre de recherches scientifiques, pointé du doigt pour la fabrication d’armes chimiques, a été tué dans une attaque à l’explosif contre sa voiture, ont indiqué dimanche une ONG et un quotidien prorégime.
Le général Aziz Asbar et son chauffeur ont été tués samedi dans la province centrale de Hama, a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Aziz Asbar dirigeait une antenne du Centre de recherches et d’études scientifiques de Syrie (SSRC), à Massyaf dans la province de Hama, prise pour cible le mois dernier et en septembre 2017 par des raids israéliens, a indiqué l’OSDH.
L’institution est accusée par les Etats-Unis d’aider à développer du gaz sarin et d’être chargée de la fabrication d’armes chimiques, ce que le pouvoir syrien dément, notamment depuis la signature d’un accord en 2013 prévoyant le démantèlement de son arsenal chimique.
Des experts iraniens, alliés de Damas, se trouvent par ailleurs dans le centre de Massyaf, où sont aussi développés des missiles sol-sol à courte portée, selon le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. “Le général était proche du président syrien Bachar al-Assad et de l’Iran”, a affirmé l’Observatoire.
Le quotidien prorégime Al-Watan a confirmé sur son site Internet la mort du “dr Aziz Asbar, directeur de la recherche scientifique du centre de Massyaf, (…) tué dans une explosion”.
Le SSRC a été la cible de sanctions imposées par Washington et Paris pour son rôle présumé dans la production d’armes chimiques.