Des missiles, « probablement » tirés par l’aviation israélienne, ont frappé jeudi des dépôts d’armes appartenant au mouvement libanais Hezbollah près de l’aéroport militaire de Dabaa, dans le centre de la Syrie, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
« Six missiles ont été tirés contre l’aéroport militaire de Dabaa et ses environs dans le secteur sud-ouest de la province de Homs, et ont frappé des entrepôts d’armes appartenant au Hezbollah libanais », a déclaré à l’AFP le directeur de l’Observatoire, Rami Abdel Rahmane.
« Les missiles ont probablement été tirés par Israël », a-t-il ajouté.
Des sources proches de la frontière libano-syrienne ont indiqué à l’AFP que des avions avaient survolé auparavant l’espace aérien libanais et « certains y sont toujours, ce qui laisse présager de nouvelles frappes ».
Des avions israéliens empruntent régulièrement l’espace aérien libanais pour mener des raids en Syrie.
L’agence officielle Sana a pour sa part indiqué que l’aéroport militaire avait été la cible de missiles jeudi, « interceptés par notre défense anti-aérienne » selon une source militaire. Selon l’agence, qui a fait état d' »explosions dans les environs de l’aéroport de Dabaa », l’objectif de « l’agression » n’a pas été atteint.
Aucune source n’a fait état de pertes humaines dans l’immédiat.
Le média militaire du Hezbollah a indiqué, citant le Pentagone, que « les forces américaines ou celles de la coalition internationale n’ont pas participé aux frappes menées contre l’aéroport de Dabaa dans le secteur sud-ouest de Homs ».
Le Hezbollah, allié de Téhéran, combat en Syrie au côté du régime de Bachar al-Assad. Ses infrastructures militaires dans le pays, ainsi que celles des forces iraniennes au sol, ont déjà été frappées par des raids israéliens ces dernières semaines.
Dans la nuit du 9 au 10 mai, des frappes israéliennes sans précédent ont eu lieu contre des cibles présentées comme iraniennes en Syrie, dans lesquelles au moins 27 combattants pro-régime dont 11 Iraniens ont été tués selon l’OSDH, faisant craindre un conflit plus large entre les deux pays.