Trente-cinq personnes dont des femmes et des enfants ont péri mardi dans des frappes près de Deir Ezzor en Syrie, où des dizaines de civils fuyant pour la plupart les combats sont morts dans des raids aériens ces derniers jours.
Riche en pétrole et frontalière de l’Irak, la province de Deir Ezzor dans l’est du pays en guerre, est le théâtre de deux offensives distinctes visant à chasser les jihadistes du groupe État islamique (EI) des vastes territoires qu’ils y contrôlent.
Les forces prorégime soutenues par l’aviation russe sont engagées dans l’ouest de cette province, coupée diagonalement par l’Euphrate, alors que des combattants arabes et kurdes syriens appuyés par les avions de la coalition menée par Washington opèrent sur la rive est de ce fleuve.
Dans la bataille de Deir Ezzor, les civils payent le prix fort avec la mort depuis quatre jours de près de 90 d’entre eux dans des raids aériens imputés pour la plupart à l’aviation de Moscou, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
La plupart des civils sont morts dans leur fuite des combats, soit à bord de ferries, soit dans des tentes où ils avaient trouvé refuge. Les autres ont péri chez eux.
Mardi, “12 personnes, dont cinq enfants, tous membres d’une même famille, ont été tuées dans des frappes de la coalition internationale visant le village d’Al-Chahabat”, tenu par l’EI sur la rive est de l’Euphrate, selon l’OSDH.
D’autres raids imputés à l’aviation russe ont tué sept civils dans le village de Hawayej Ziab, contrôlé par l’EI au nord-ouest de la ville de Deir Ezzor, a ajouté l’ONG qui s’appuie sur un vaste réseau de sources à travers le pays.
Le même jour, 16 autres personnes dont cinq enfants, installées dans des tentes le long de l’Euphrate, ont été tuées dans des “frappes russes”, selon l’ONG. Ils avaient fui les combats aux alentours de la région de Zaghir Chamiyah, au nord-ouest, encore aux mains de l’EI.