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Syrie et Irak : les principaux reculs de l’EI

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a annoncé samedi “la fin de le guerre” contre le groupe Etat islamique (EI) en Irak après avoir chassé les terroristes de leurs dernières poches dans la zone désertique à la frontière syrienne.

Le “califat” autoproclamé en 2014 par l’EI a ainsi perdu la totalité des territoires qu’il avait conquis en Irak et la plupart de ceux qu’il détenait en Syrie.

– Irak –

– TIKRIT: à majorité sunnite, la ville est reprise le 31 mars 2015 par les forces irakiennes, avec l’implication de milices chiites et de la coalition internationale.

– RAMADI ET FALLOUJA: chef-lieu de la vaste province occidentale d’Al-Anbar et ville sunnite située à 100 km à l’ouest de Bagdad, Ramadi est reconquise en février 2016. La localité voisine de Fallouja, première ville irakienne capturée par l’EI en janvier 2014, est reprise en juin.

– MOSSOUL: les forces irakiennes, soutenues par des frappes de la coalition internationale, chassent l’EI de la deuxième ville d’Irak en juillet 2017, après neuf mois de combats. La métropole du nord était le plus important bastion urbain des jihadistes en Irak.

– TAL AFAR: le Premier ministre irakien Haider al-Abadi annonce le 31 août 2017 la reprise de Tal Afar, ville stratégique pour l’EI sur la route vers la Syrie. Le pouvoir finalise ainsi la reconquête de la province septentrionale de Ninive, dont Mossoul est le chef-lieu.

– HAWIJA: la “libération” de Hawija, dernier bastion urbain de l’EI en Irak, est proclamée le 5 octobre, après une courte offensive des forces irakiennes.

– AL-QAIM: le 3 novembre 2017 les forces irakiennes annoncent avoir chassé l’EI d’Al-Qaïm et du poste-frontière proche de cette localité, qui relie l’Irak à la Syrie.

– RAWA : le 17 novembre 2017 l’armée reprend en quelques heures Rawa, dernière localité tenue par l’EI, dans la province d’Al-Anbar, frontalière de la Syrie.

– BATAILLE DU DESERT: le 23 novembre 2017 l’Irak lance dans son désert occidental l’ultime bataille pour chasser l’EI de son territoire.

– ‘FIN DE LA GUERRE’ – Le 9 décembre 2017, Haider al-Abadi annonce la “fin de la guerre” contre l’EI en Irak.

– Syrie –

– KOBANE: cette ville kurde à la frontière turque est devenue le premier symbole de la lutte contre l’EI, chassé le 26 janvier 2015 après plus de quatre mois de combats menés par les forces kurdes avec le soutien des raids d’une coalition internationale menée par les Etats-Unis.

– DABIQ: cette localité proche de la frontière turque, perdue par l’EI en octobre 2016, avait une portée symbolique pour les terroristes car, selon une prophétie de l’islam, l’armée des musulmans doit y triompher face à des infidèles, assimilés à la coalition.

– PALMYRE: conquise en mai 2015 par l’EI, la ville antique du centre de la Syrie avait été reprise par les forces prorégime en mars 2016, pour retomber aux mains des daechistes en décembre 2016. Le régime et son allié russe l’ont reconquise en mars 2017. Les jihadistes y ont détruit une partie des trésors archéologiques classés au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.

– MAYADINE: le 14 octobre 2017, les prorégime reprennent Mayadine, un bastion de l’EI dans la province de Deir Ezzor (est). Cette province pétrolière est le théâtre de deux offensives distinctes: celle du régime appuyé par l’aviation russe, sur la rive ouest de l’Euphrate, et celle des  Forces démocratique syriennes (FDS), soutenus par la coalition internationale, sur la rive est du fleuve.

– RAQA: les combattants kurdes et arabes des FDS, soutenus par les Etats-Unis, lancent en novembre 2016 une offensive contre la “capitale” de l’EI en Syrie. Elles atteignent la ville (nord) en juin 2017 et annoncent le 17 octobre 2017 la prise de cette cité après des combats dévastateurs.

– DEIR EZZOR: le 2 novembre 2017 l’armée syrienne soutenue par ses alliés chasse l’EI de Deir Ezzor, dernière grande ville où les jihadistes étaient encore présents en Syrie.

– BOUKAMAL: le 19 novembre 2017 l’armée et ses alliés chassent l’EI de Boukamal, dernière ville aux mains de l’organisation en Syrie.

Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, l’EI tient encore 8% de la province de Deir Ezzor et est également présent dans le nord-est de la province de Hama et de Homs (centre) ainsi que dans le quartier palestinien de Yarmouk à Damas.

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