L’armée syrienne a répondu dimanche soir à une “agression” contre la base aérienne T4 dans la province centrale de Homs, qu’une source militaire a imputée à Israël, selon l’agence officielle Sana.
“Nos défenses anti-aériennes ont répondu à une agression israélienne et abattu des missiles qui visaient l’aéroport T-4, touchant un des avions et contraignant les autres à quitter l’espace aérien” syrien”, a-t-elle rapporté, citant une source militaire.
Le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane a de son côté affirmé à l’AFP que “l’aéroport T4 et ses alentours à proximité de Palmyre (…) avaient été la cible d’un bombardement aux missiles”, estimant qu’il s’agissait probablement de frappes israéliennes.
Il a précisé que le bombardement avait atteint “des combattants iraniens dans l’aéroport” et fait état de morts parmi ces combattants et d’autres forces pro-régime sans donner de bilan.
Outre l’armée syrienne, des combattants iraniens ainsi que du Hezbollah libanais se trouvent sur la base aérienne T4, selon l’OSDH.
Le 9 avril, des missiles avaient déjà été tirés contre la base T4, tuant jusqu’à 14 combattants, dont sept Iraniens. L’Iran, la Syrie et la Russie avaient fait porter à Israël la responsabilité du raid.
Le 10 février, Israël avait annoncé une attaque “de grande envergure” en Syrie, frappant 12 objectifs, après avoir intercepté un drone venu de Syrie. Il avait ouvertement dit, pour la première fois, avoir visé des cibles iraniennes. Après avoir essuyé des tirs de la défense anti-aérienne syrienne, un F-16 israélien s’était écrasé dans le nord d’Israël.
Depuis le début en 2011 du conflit en Syrie, Israël a frappé régulièrement des cibles militaires de l’armée syrienne mais aussi du Hezbollah libanais dans ce pays, mais sans dire la plupart du temps qu’il était à l’origine de ces attaques.
“Nous ne commentons pas les informations des médias étrangers”, a indiqué dimanche soir un porte-parole de l’armée israélienne à propos des frappes sur la base T4.
Israël ne cesse de répéter qu’il ne permettra pas de présence militaire iranienne en Syrie.
Israël et la Syrie sont en état de guerre. Israël s’est emparé en 1967 de la majeure partie du plateau syrien du Golan, qu’elle a annexée en 1981.