L’attaque menée, dans la nuit de jeudi à vendredi, contre une base de l’armée syrienne pourrait ne pas être la dernière pour les États-Unis. Ces derniers ont menacé de mener d’autres actions militaires contre le régime de Damas. « Les États-Unis ont pris une décision très mesurée la nuit dernière (…) Nous sommes prêts à en faire plus, mais nous espérons que cela ne sera pas nécessaire », a prévenu l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, citée par Le Point.
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Ce samedi, lors d’une conférence de presse, le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, a indiqué que la frappe dirigée contre la base militaire de Sheyrat est « un message fort » pour le reste du monde. Le même responsable a ajouté le président Trump pense que le gouvernement syrien doit se conformer à ses obligations de ne pas utiliser des armements chimiques.
Bachar n’a pas à s’inquiéter
À travers ses déclarations, le porte-parole de la Maison Blanche conforte ainsi la thèse d’une frappe limitée dans le temps, dont le but est beaucoup plus punitif, suite à la mort d’une centaine de personnes dans la province d’Idlib dans une attaque chimique qui aurait été menée par le régime syrien. En effet, selon des responsables américains toujours, cités par Al Jazeera, l’objet de cette frappe n’était pas de faire chuter le régime, mais de changer le comportement de Bachar Al Assad.
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Selon la chaîne d’information Al Arabiya, les responsables américains ont mis sur la table trois options devant le président Trump avant le lancement de l’opération militaire de jeudi soir. Parmi elles : une attaque aérienne pure et simple contre le palais présidentiel de Damas où vit le président syrien. Mais, elle n’a pas été retenue.
Les représailles de la Russie
Principal allié de Damas, Moscou ne décolère pas. Après une série de représailles diplomatiques contre les États-Unis, le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé qu’il allait aider l’armée syrienne à renforcer ses systèmes de défense anti-aérienne.
Ce samedi, une frégate russe dotée de missiles de croisière Kalibr a traversé la mer noire en direction de la Méditerranée « pour rejoindre le groupe naval russe déployé non loin des destroyers américains » qui ont bombardé la base militaire de Sheyrat dans la province de Homs, selon l’agence Sputnik.
Pendant ce temps, l’aviation du régime syrien a repris ce samedi ses bombardements contre la province d’Idlib, selon le correspondant d’Al Jazeera. D’après lui, ces aéronefs auraient décollé de l’aéroport de Sheyrat, le même qui a été bombardé par l’armée américaine.