Reléguée au second plan pendant des mois, la question du départ du président syrien, Bachar Al Assad, refait surface. Après s’être focalisées ces derniers mois sur la lutte contre Daech, les puissances occidentales sont revenues à la charge pour réaffirmer leur position sur la Syrie et l’avenir du président syrien.
Réunis en Italie, ce lundi, les ministres des Affaires étrangères du G7 (les États-Unis, la France, la Grande Bretagne, l’Allemagne, l’Italie, le Canada et le Japon) ont estimé qu’aucune solution au conflit syrien n’est plausible tant que la dynastie Al Assad est au pouvoir, selon plusieurs médias.
Cette réunion a d’ailleurs été élargie à plusieurs pays arabes dont la Jordanie, le Qatar, les Emirats arabes unis et l’Arabie saoudite ainsi qu’à la Turquie.
« Ce qui est sûr, c’est que tous les participants à la réunion du G7, comme à la réunion avec les autres pays du groupe des affinitaires, ont clairement dit : il n’y a pas d’avenir de la Syrie possible avec Bachar Al Assar. Donc il faut construire cette transition et le faire intelligemment », a indiqué le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault, cité par RFI.
À travers cette déclaration commune, les pays occidentaux veulent afficher une position unie avant la visite que devrait effectuer le secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, en Russie. Ce dernier devra rencontrer son homologue russe, Sergei Lavrov, pour expliquer la position des États-Unis vis-à-vis du régime syrien, et convaincre Moscou, grand allié de Damas, de ne plus appuyer Bachar.
Avant son départ pour la capitale russe, le secrétaire d’État américain, qui jusque-là affirmait que la priorité de la nouvelle administration américaine était d’éradiquer Daech, a espéré voir le président syrien quitter le pouvoir pour trouver une solution politique à la guerre qui ravage ce pays depuis six ans, selon l’Obs. « Notre espoir est que Bachar Al Assad ne fasse pas partie de cet avenir », a-t-il fait savoir.