La Russie a accusé jeudi les rebelles syriens appuyés par Washington d’avoir ouvert le feu contre les troupes gouvernementales près de Deir Ezzor et averti les militaires américains qu’un nouvel incident du même type entraînerait une riposte.
« Les troupes syriennes ont été victimes à deux reprises de tirs nourris d’artillerie et de mortier depuis des positions situées sur la rive orientale de l’Euphrate, où se trouvent des combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS) et des forces spéciales américaines », a déclaré le général Igor Konachenkov de l’armée russe, cité dans un communiqué.
Selon le général, des militaires des forces spéciales russes se trouvent actuellement aux côtés des troupes de Bachar al-Assad dans les zones qui ont été prises pour cible.
Moscou a informé un haut représentant de l’armée américaine via un canal de communication au Qatar que, désormais, « les tentatives de tirs provenant des zones où se trouvent les combattants des FDS seront stoppées immédiatement ».
« Les endroits d’où proviennent les tirs dans ces zones seront immédiatement frappés à l’aide de tous l’équipement militaire disponible », a-t-il averti.
La Russie avait déjà accusé mardi les groupes rebelles syriens soutenus par les Etats-Unis de prendre pour cible les forces de Bachar al-Assad et de gêner leur progression face aux jihadistes de l’organisation Etat islamique (EI) sur l’Euphrate.
Selon l’armée russe, les rebelles ont également ouvert des barrages situés en amont de l’Euphrate pour gêner la traversée du fleuve par l’armée du régime, qui mène une offensive contre les jihadistes de l’EI à Deir Ezzor, dans l’Est de la Syrie.
En franchissant l’Euphrate, l’armée gouvernementale s’est rapprochée du théâtre d’opération des rebelles appuyés par Washington. Samedi, les FDS ont accusé l’aviation russe de les avoir bombardées au nord-est de Deir Ezzor, ce que Moscou dément.