Les autorités syriennes ont validé la candidature de près de 35.000 prétendants aux premières élections locales en Syrie depuis 2011, prévues le mois prochain, a rapporté mercredi un journal local.
« Les comités chargés des candidats ont validé 34.553 candidatures parmi 55.164 postulants, qui se disputeront 18.478 sièges » contre 17.000 sièges lors des dernières élections, a indiqué le président de la Haute commission pour les élections, Sleiman al-Qaëd au quotidien pro-régime Al-Watan.
« Un grand nombre des villages se sont transformés en municipalités, d’où l’augmentation du nombre de sièges (au sein des conseils locaux) » et par conséquent du nombre de candidats, a-t-il expliqué.
Aucune candidature n’a, en revanche, été soumise dans certaines provinces comme Deir Ezzor (est), Hassaké (nord-est) et Deraa (sud).
Les forces gouvernementales syriennes contrôlent la moitié ouest de la province de Deir Ezzor et sa capitale, mais dans la province de Hassaké, elles ne détiennent que quelques positions dans les villes de Qamichli et de Hassaké.
Elles ont, en outre, repris le mois dernier la totalité de la province de Deraa, considérée comme le berceau de la révolte contre le régime en 2011.
Le régime contrôle désormais près de deux tiers du pays, tandis que les jihadistes, les rebelles et les milices kurdes se partagent le reste du territoire.
Selon l’agence officielle syrienne Sana, le gouvernement pourrait mettre en place des centres électoraux spécifiques dans la ville de Hama afin de permettre aux candidats potentiels des zones qui échappent au contrôle du régime – notamment dans les provinces d’Idleb (nord-ouest) et de Raqa (nord) – de s’enregistrer.
Le pays a organisé des élections législatives en 2016, tandis que le dernier scrutin présidentiel remonte à 2014, à l’issue duquel le président Bachar al-Assad a été reconduit pour un nouveau mandat de sept ans.
Les prochains conseils locaux qui seront élus le 16 septembre auront des responsabilités accrues, selon le secrétaire général du conseil provincial de Damas, Bachar al-Haffar.
« Ils devront établir des plans de développement, suggérer des projets d’investissements et prendre des décisions concrètes concernant la phase de reconstruction », a-t-il ajouté.
Fort de ses conquêtes militaires,le président Assad, soutenu par Moscou, a déclaré le mois dernier que la « reconstruction » de la Syrie constituait désormais sa principale priorité.
Le conflit syrien, déclenché il y a plus de sept ans, a mis à mal de nombreux services publics de base comme l’approvisionnement en eau et en électricité– inexistants dans de nombreuses régions — et a gravement endommagé les infrastructures civiles, notamment les hôpitaux et les écoles.