Téhéran a promis mardi une riposte après la mort de sept Iraniens dans une frappe aérienne en Syrie que la République islamique attribue à Israël.
Plusieurs médias iraniens ont revu à la hausse mardi à sept morts (contre quatre précédemment) le bilan des victimes iraniennes de l’attaque ayant visé tôt lundi la base aérienne T-4 dans la province syrienne de Homs.
L’Iran, la Syrie et la Russie ont fait porter à Israël la responsabilité de ce raid qui aurait fait jusqu’à 14 morts.
« L’attaque du régime sioniste en Syrie ne restera pas sans réponse », a déclaré Ali Akbar Velayati, conseiller du guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, cité par l’agence iranienne Isna, à son arrivée à Damas pour une rencontre avec Bachar al-Assad.
L’Iran est avec la Russie l’un des deux principaux soutiens au régime de Damas et a joué un rôle important dans les récentes victoires des troupes gouvernementales.
L’Iran envoie en Syrie des milliers de combattants présentés comme des « volontaires » venus d’Iran mais aussi d’Afghanistan ou du Pakistan et entraînés sur place par des « conseillers militaires » iraniens.
Le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, a de son côté répondu au président américain Donald Trump après que la Maison Blanche a mis en cause la « responsabilité » de l’Iran et de la Russie dans une récente attaque menée prétendument à l’arme chimique contre un bastion rebelle syrien.
L’Iran « n’a jamais cessé de condamner l’utilisation des armes chimiques par qui que ce soit [et a lui-même été] victime de leur emploi par Saddam avec le soutien des États-Unis », a écrit M. Zarif sur son compte Twitter en faisant référence aux attaques à l’arme chimique contre la République islamique par l’armée du dictateur irakien Saddam Hussein pendant la guerre entre l’Irak et l’Iran (1980-1988).
« Les menaces [de M. Trump] de répéter des agressions impulsives sont symptomatiques de la politique américaine aidant les extrémistes », ajoute M. Zarif.
M. Trump a promis lundi soir une réponse « forte » contre le régime de Damas et ses alliés après l’attaque chimique présumée contre la ville de Douma, aux portes de Damas.