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Tanzanie: les Etats-Unis s’inquiètent de violences lors d’élections partielles

L’ambassade des Etats-Unis en Tanzanie a exprimé mercredi sa préoccupation à la suite de “rapports crédibles” faisant état de “violence, irrégularités, intimidation et arrestation” de membres de l’opposition lors d’élections partielles dimanche.

Quelque 70 municipalités à travers la Tanzanie ont élu leurs représentants locaux, à la suite de la démission ou du décès d’élus.

“Les Etats-Unis sont préoccupés par le déroulement des élections partielles qui ont lieu en Tanzanie le 12 août 2018”, a indiqué l’ambassade américaine dans un communiqué publié sur son site internet.

“Des rapports crédibles font état de violence électorale et d’irrégularités, incluant le refus par la Commission nationale électorale d’enregistrer des candidats de l’opposition, l’intimidation par la police de membres de partis d’opposition, des arrestations sans mandat d’arrêt et la suppression des droits de rassemblement et de parole à la veille des élections”, selon le communiqué. “De telles actions portent atteinte aux droits que la Constitution de la Tanzanie reconnaît à ses citoyens et compromettent la paix, la stabilité et la sécurité dans le pays et dans la région”.

Dans le nord du pays, le député d’Arusha (nord), Godbless Lema, membre du principal parti de l’opposition (Chadema), a été battu par des jeunes du CCM, le parti au pouvoir, tandis que d’autres membres de sa formation ont été blessés, dont l’un est encore hospitalisé, a rapporté la presse locale.

Quelques jours avant ces élections partielles, l’opposition avait alerté l’opinion publique, accusant la commission électorale d’exclure, sans explications, ses candidats.

Des églises locales ainsi que des organisations de la société civile avaient déjà dénoncé des élections partielles violentes, dont celles de février dernier. Elles avaient mis en cause le soutien manifeste apporté par les forces de l’ordre et l’administration aux candidats du parti au pouvoir.

Le président tanzanien John Magufuli, dont le mandat entamé fin 2015 est marqué du sceau de l’intransigeance et de l’autoritarisme selon ses détracteurs, a affirmé le mois dernier que la formation politique qu’il dirige resterait “au pouvoir à jamais”.

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