À bord du bus de la ligne Tafourah (centre d’Alger)- Bordj El Bahri (est d’Alger), les affiches portant les nouveaux tarifs de transport sont collées partout sur les vitres, les sièges, le toit et les portières. “C’est une manière d’informer les gens et éviter les disputes”, explique le receveur. Les hausses de 5 à 10 dinars, en vigueur depuis le 10 janvier, ont été appliquées sans heurts. Aucun incident n’a été enregistré sur cette ligne, selon le receveur. “Parce qu’il s’agit d’une augmentation symbolique, en plus l’État a bien préparé la population à travers les annonces et les sorties médiatiques”, explique-t-il.
Les passagers doivent désormais débourser 25 dinars au lieu de 20 dinars pour se déplacer à Hussein-Dey depuis la station Tafourah, et 45 DA pour Ain Taya. La hausse est de 5 dinars par rapport aux anciens tarifs. “Je trouve qu’une augmentation pareille est tout à fait raisonnable, compte tenu de l’augmentation des prix du carburant”, pense le receveur.
Pas encore appliquée par tous
La nouvelle tarification des transports n’est pas encore appliquée par tous les transporteurs au niveau de la capitale, a-t-on constaté. À titre d’exemple, le ticket de voyage depuis la station 02 mai (ex-Champ des manœuvres) vers Ain Benian, en passant par Bab El Oued, demeure inchangé pour le moment.
« Nous entendons appliquer les nouveaux prix à partir de dimanche prochain (14 janvier)”, assure un transporteur, précisant que la hausse ne dépassera pas 5 dinars. “Le prix du ticket passera de 40 DA à 45 dinars », précise-t-il. Sur la ligne Alger-Reghaia, les tarifs demeurent inchangés. À 40 dinars, les transporteurs hésitent encore à imposer les augmentations par crainte de ” faire fuir les clients”.
Des augmentations entre 50 et 100 dinars sur les longs trajets
À la gare routière du Caroubier (Alger), les usagers des transports en commun s’interrogent sur les hausses des prix des transports. Pour partir à Oran, il faut désormais ‘’payer 830 dinars au lieu de 780 dinars’’, soit une hausse de 50 DA. Sur la ligne Alger-Bejaia, la hausse est de 60 DA à 510 dinars. Le même tarif est appliqué sur la ligne Alger-Beni Ourtilane (Setif).
Sur les taxis inter-wilaya, les hausses sont plus importantes. Une place pour Djelfa ou Relizane en partance d’Alger est fixé à 900 dinars au lieu de 800 DA avant la hausse. Pour joindre Tlemcen, il faut payer 1500 dinars au lieu de 1400 DA. Sur la ligne Alger-Oran, la hausse est également de 100 DA. Le prix de la place dans un taxi est fixé à 1300 dinars.
‘’Ces nouveaux tarifs devaient être appliqués en 2012’’
Pour l’Union nationale des chauffeurs de taxis (UNACT), ces hausses devaient être appliquées il y a cinq ans. « Ces augmentations qui viennent d’entrer en vigueur depuis le 10 janvier nous ont été adressées en 2012, mais leur application était impossible vu qu’elles étaient assez élevées pour le client à ce moment-là », assure le premier responsable de l’UNACT, Aziouez Boukerrou. Les nouveaux prix “sont à la portée des voyageurs surtout que les chauffeurs de taxi respectent la tarification qui est de 3 dinars/le kilomètre”, assure-t-il.