Après avoir annoncé il y a un peu plus d’une semaine un taux de chômage en Algérie de 12,7 % de la population active suivant une enquête menée en octobre 2024, l’Office national des statistiques (ONS) revoit sa copie et apporte des ajustements aux résultats de l’enquête. Le taux de chômage est du coup revu à la baisse.
L’ONS a apporté des explications dans un communiqué mis en ligne sur son site Internet samedi 8 mars.
Il y est indiqué que des “ajustements sont nécessaires pour ajuster les données recueillies” dans l’enquête sur l’emploi en octobre dernier. Ces données concernent d’abord l’emploi informel, “les réponses pouvant être considérées de circonstance apportées à certaines questions de l’enquête”.
Au moment de l’enquête, explique l’ONS, il y a eu un effectif cumulé de 337.000 réponses de personnes réparties en deux catégories : soit elles exercent une activité informelle mais déclarent chercher un emploi, soit elles n’ont jamais exercé une activité et déclarent chercher un emploi.
“Dans ces deux cas, et même si l’objectif premier demeure le maintien du bénéfice de l’allocation chômage, la proposition d’un emploi serait favorablement accueillie”, indique l’ONS.
L’autre ajustement concerne le nombre de postes d’emplois créés durant le dernier trimestre de l’année 2024 qui n’a pas été pris en compte puisque l’enquête s’est déroulée en novembre 2024 pour la période de référence qu’est la dernière semaine du mois d’octobre de la même année.
L’ONS revoit à la baisse le taux de chômage en Algérie en 2024
Le nombre d’emplois créés durant cette période avoisine les 70.000 postes.
Suivant les vérifications et ajustements apportés, le taux de chômage en Algérie à la fin de l’année 2024 était donc de 9,7 % de la population active et non de 12,7 % comme annoncé précédemment.
Les résultats préliminaires de l’enquête – qui seront appelés à être consolidés lors de la prochaine enquête de l’année 2025-, montrent en tout cas “une importante création d’emplois malgré la non-comptabilisation des emplois créés en fin d’année 2024” et font ressortir la possibilité d’estimer le poids de l’emploi informel qui suppose qu’un nombre conséquent de personnes exercent des activités non déclarées et bénéficient de l’allocation chômage.
“L’avènement de l’allocation chômage a contribué à modifier les comportements vis-à-vis du travail de nombreuses personnes qui bénéficient à présent de l’allocation chômage mais se mettent aussi à disposition pour un poste de travail proposé”, a en outre expliqué l’Office des statistiques.
Dans son communiqué, l’ONS souligne que 450 000 postes d’emploi ont été créés rien qu’en 2024 et rappelle les réformes entamées dès 2019 et les “efforts importants” consentis par l’État en matière de résilience et de relance de l’économie, ainsi que les nombreuses mesures sociales au profit de la population, citant le maintien des subventions, l’augmentation des revenus, l’amélioration du pouvoir d’achat et la mise en place de l’allocation chômage, qualifiée de “dispositif novateur unique dans la région”.