Le taux de réussite aux épreuves du Brevet d’enseignement moyen (BEM) a atteint, cette année, 55,47% au niveau national, a annoncé ce lundi 1er juillet le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed.

Un taux de réussite qui déçoit les syndicats du secteur. « Eu regard aux sujets très abordables dans les examens du BEM, le taux de réussite est légèrement inférieur à l’an passé », remarque d’emblée Boualem Amoura président du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef).

« Au vu de la nature abordable des sujets, on s’attendait à ce que le taux de réussite soit plus élevé. Malheureusement c’est l’inverse qui s’est produit », s’étonne-t-il. Pour lui, ce taux montre que les élèves « n’ont pas le niveau requis pour la 4e année moyenne ».

Le syndicaliste pointe aussi  « le volume horaires des matières physique et sciences qui est de 2 heures pour chacune par semaine, soit une heure de cours et une autre de travaux pratiques (TP), le coefficient est de 2, c’est inacceptable d’autant qu’au lycée les élèves en 1e AS retrouvent ces deux matières comme des spécialités. Ils partent donc avec le handicap d’un volume horaire qui n’est pas conséquent ».

M. Amoura recommande de revoir le volume horaire ainsi que le rythme scolaire et l’organisation du BEM en lui-même. « Le premier jour d’examen, les candidats passent jusqu’à 4 matières », relève le président du Satef.

Le coordinateur national du Cnapest, Messaoud Boudiba, fait également le même constat et explique ce recul des résultats par certains facteurs parmi lesquels figure le fait que des questions d’examen ont porté sur des sujets qui ont été supprimés du programme scolaire dispensé aux élèves. De plus, ajoute M. Boudiba, certaines questions comporteraient plus d’une lecture ou interprétation ce qui est, selon lui, de nature à déstabiliser le candidat et à lui faire perdre sa concentration.