Devant les opérateurs économiques, les partenaires sociaux et les experts, réunis ce mercredi 18 août à la « Conférence nationale sur le plan de relance pour une économie nouvelle », le président de la République a évoqué la situation financière du pays. En dépit du recul des recettes des exportations des hydrocarbures comparativement aux années précédentes, la situation n’est pas alarmante pour le chef de l’Etat qui a énuméré les motifs de son optimisme.
« La situation financière du pays est difficile mais elle n’est pas mortelle, on peut tenir en attendant vos investissements et la relance de l’économie nationale », dit-il à l’adresse des chefs d’entreprise.
« Nos réserves de change tournent autour de 57 milliards de dollars on a encore les moyens pour assurer nos paiements extérieurs et nos investissements. Pour cette année, je l’ai dit et je le redis, en sus des 1900 milliards de dinars destinés au financement de l’investissement, il y a une possibilité de réserver 10 à 12 milliards de dollars (en plus) pour l’investissement, sans problème. Les prix du pétrole se maintiennent au-dessus de 40 dollars, on peut avoir 24 milliards de dollars de recettes qui s’ajouteront aux réserves de change », explique-t-il.
« Le budget national est étudié à 30 dollars (le baril, NDLR) et on est à 44. Même le coût de l’extraction (du pétrole algérien, NDLR) n’est pas aussi élevé, il va de 6 à 24 dollars avec une moyenne de 15 dollars. A 44 dollars le baril, on est bénéficiaires. En plus, nous avons d’autres produits, des mines que nous devons exploiter le plus tôt possible (…) on n’est pas à genou », poursuit Tebboune qui réitère du coup son rejet de l’idée de recourir à l’endettement extérieur.
« On n’étouffe pas et c’est pour ça que je refuse catégoriquement l’idée de recourir au FMI ou la Banque mondiale. Je refuse même l’idée de l’endettement auprès des pays frères ou amis. Je n’emprunte pas. La souveraineté demeurera entière », tranche-t-il.