Le président Abdelmadjid Tebboune a entamé mardi une visite de travail de trois jours en Russie dans un contexte de fortes tensions entre Moscou et l’Occident à cause de la guerre en Ukraine.

Reçu, jeudi 15 juin, par son homologue russe Vladimir Poutine, le président Tebboune a lancé quelques messages avec des morts forts. Le chef de l’État a réitéré l’amitié de l’Algérie à la Russie qui « ne doit pas dépendre » des changements dans le monde.

Il a remercié le pays hôte pour sa contribution à assurer la sécurité et la souveraineté de l’Algérie, en étant son principal fournisseur d’armements.

Ce vendredi, le président Tebboune était l’invité d’honneur du Forum économique de Saint-Pétersbourg, la deuxième plus grande ville de Russie. Une première pour un chef d’État algérien.

Le président Tebboune n’a pas manqué de lancer des messages sur la détermination de l’Algérie à choisir ses partenaires économiques et politiques, dans le cadre de sa politique de non-alignement.

« Je réponds avec une seule phrase. Les Algériens sont nés libres et le resteront », a-t-il répondu à une question sur les pressions qu’exerceraient les pays occidentaux sur l’Algérie pour qu’elle arrête d’acheter des armes auprès de la Russie.

Tebboune met en avant l’attractivité économique de l’Algérie

En septembre dernier, des parlementaires américains ont lancé un appel au secrétaire d’État Antony Blinken à imposer des sanctions à l’Algérie pour ses relations avec la Russie, notamment dans le domaine militaire. Leur argumentaire : les achats d’armes russes par l’Algérie contribuent à financer la machine de guerre de la Russie en Ukraine.

Outre les pressions occidentales, le président Tebboune a exprimé le « souhait de l’Algérie d’adhérer le « plus tôt possible » au groupe des Brics qui compte le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Cette adhésion permettra à l’économie algérienne de se « libérer de certaines pressions », a-t-il dit.

Au Forum de Saint-Pétersbourg, le président Tebboune a mis en avant l’attractivité économique de l’Algérie, en énumérant les avantages. L’Algérie est un « pays qui n’a pas de dette extérieure contrairement à des pays voisins et africains ».

Le président Tebboune a parlé d’un taux de croissance de 4,3% et d’un code d’investissement attractif, dont tous les textes d’application ont été promulgués. « L’Algérie connaît une phase de développement importante et c’est une destination prometteuse pour l’investissement à cause des avantages et des incitations offerts aux investisseurs », a lancé le président de la République.