L’Algérie commémore ce vendredi les douloureux événements du 8 mai 1945 au cours desquels des milliers d’Algériens avaient été massacrés par les autorités coloniales françaises dans plusieurs villes du pays, notamment Guelma, Sétif et Kherrata.
Le président Abdelmadjid Tebboune a mis en ligne à cette occasion un tweet lourd de sens. « La grandeur d’un État se voit lors de la célébration des pages glorieuses de son histoire, mais il est jugé à travers sa capacité à regarder en face les pages horribles de cette même histoire », a écrit le président de la République dans ce qui s’apparente à un énième appel aux autorités françaises pour reconnaître et assumer les crimes commis lors de la sombre période du colonialisme, dont ceux du 8 mai 1945.
Jeudi, dans un message adressé à la nation à l’occasion du 75e anniversaire des Massacres du 8 mai 1945, le président Tebboune a estimé que ces évènements tragiques “ont mis à nu définitivement le véritable visage de la colonisation française qui a exterminé, détruit, brûlé, exilé, violé… et tenté d’occulter la personnalité nationale et de semer les germes de la discorde et de la division”.
“La répression sanglante et sauvage de la colonisation abjecte demeurera une marque d’infamie collée au front du colonisateur qui a commis, 132 années durant, des crimes imprescriptibles à l’encontre de notre peuple malgré les multiples tentatives de les effacer car le nombre de victimes a dépassé cinq (5) millions et demi de personnes tous âges confondus, soit plus de la moitié des habitants de l’Algérie sous l’occupation coloniale”, a-t-il ajouté.