Plusieurs orientations liées à la transition énergétique et à la protection de l’environnement ont été données par le président de la République au cours de la réunion du conseil des ministres qu’il a présidé ce dimanche 21 novembre.
Selon un communiqué de la présidence de la République, Abdelmadjid Tebboune a fixé un délai de trois mois pour passer à l’utilisation de l’énergie solaire dans certains établissements publics, notamment dans les secteurs de la santé et de l’éducation.
Toutes les communes du pays sont en outre tenues d’utiliser l’énergie solaire pour l’éclairage public, y compris sur les autoroutes et les zones de montagne, comme les Aurès et le Djurdjura.
Les normes d’importation des appareils de chauffage domestiques devront aussi être revues pour prendre en compte les critères de la sécurité et de la transition énergétique. Une campagne nationale « gratuite » sera aussi lancée prochainement pour le contrôle des chauffages fonctionnant au gaz, afin de préserver la vie des citoyens.
Toujours dans le cadre du développement des énergies propres, le chef de l’Etat a donné comme instruction de coopérer, avec les Etat avancés sur le plan scientifique, dans les recherches pour la généralisation des énergies renouvelables.
Concernant le gaz, le président a instruit de rationaliser la consommation domestique afin de préserver les ressources énergétiques et augmenter les capacités d’exportation.
L’utilisation du bois dans le bâtiment interdite
Le secteur du bâtiment devra être orienté progressivement vers l’adoption de normes écologiques qui réduisent la consommation d’énergie et garantiront l’utilisation de matériaux non nocifs à l’environnement. Dans un premier temps, c’est l’utilisation du bois dans la construction qui sera interdite pour préserver les ressources sylvicoles. Il sera remplacé par le PVC.
Le président Tebboune a dans ce sens instruit d’installer « dès que possible » le Conseil national de l’énergie auquel sera dévolue la mission de prospective et d’évaluation en matière de transition énergétique.
Une seconde chance pour les jeunes de l’ex-Ansej
Sur un autre registre, le chef de l’Etat a pris la décision d’unifier la gestion des différents organismes de soutien à l’emploi de jeunes que sont l’Anade (ex-Ansej), la Cnac et l’Angem en les mettant sous la tutelle du ministère délégué à la micro-entreprise, « dans un délai d’un mois, au plus tard ».
Concernant les jeunes ayant bénéficié de projets dans le cadre de ces dispositifs et qui connaissent des difficultés, il a été décidé de « leur donner une chance » en leur épargnant les poursuites judiciaires, et en adoptant une approche purement économique, avec un échéancier de remboursement de leurs dettes.
Autre décision importante prise au cours du conseil des ministres, la régularisation de la situation de toutes les entreprises économiques privées entrées en phase de production, érigées sur des terrains agricoles.