Dans sa quête d’un deuxième mandat à la tête de l’Algérie, le candidat à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain, Abdelmadjid Tebboune, a entamé sa campagne par un imposant meeting populaire ce dimanche 18 août à Constantine.
La salle Zénith “Ahmed-Bey” de la capitale de l’Est algérien a affiché complet.
Devant plusieurs milliers de sympathisants venus de toutes les wilayas environnantes, Abdelmadjid Tebboune a entamé son discours de campagne par un hommage appuyé aux grands hommes qu’a enfantés la ville des ponts suspendus, d’Ahmed Bey qui a résisté à l’invasion coloniale, à Abdelhak Benhamouda, qui a affronté le terrorisme brutal, en passant par le savant réformiste Abdelhamid Ibn Badis.
Le président sortant a rappelé les réalisations de son premier mandat et promis que si le peuple lui réitère sa confiance le 7 septembre, son second mandat sera “économique par excellence”.
Tebboune est revenu sur les débuts de son premier mandat et sur la situation du pays avant son élection en 2019.
“Il faut prendre en compte le passé pour qu’il ne se répète pas”, a-t-il dit, rappelant que “l’Algérie était au bord du précipice et que certains ont voulu qu’elle tombe pour qu’ils la digèrent comme ils l’ont fait avec d’autres pays arabes”.
“C’est le peuple, avec l’armée nationale populaire, qui a sauvé l’Algérie”, a-t-il ajouté.
Aujourd’hui, s’est félicité le président-candidat, “le pays a retrouvé sa puissance économique et sa stabilité”.
Il a notamment souligné qu’en Afrique du Nord, en Afrique et dans tout le tiers-monde, “le seul État qui n’a pas un seul dollar de dette, c’est l’Algérie”.
“Tout ce que nous voulions faire, nous l’avons fait pour le redressement du pays, sans endettement. Ce pays ne doit quoi que ce soit à personne”, a noté Abdelmadjid Tebboune.
Toujours au chapitre des performances économiques, il a relevé qu’aucun pays méditerranéen, y compris les pays de la rive nord, n’a atteint le taux de croissance de l’Algérie qui est de 4,2% en 2023, de l’aveu des institutions internationales et continentales.
Tebboune à Constantine : “Celui qui ne respecte pas les Algériens, nous ne le respectons pas”
L’aisance financière actuelle de l’Algérie n’est pas seulement due au pétrole, a indiqué Abdelmajid Tebboune, mais c’est le fruit de l’intégrité, de la bonne gestion et de la préservation des deniers publics.
Le candidat a la présidentielle du 7 septembre expliqué que tout au long de son premier mandat, il a fait en sorte que l’Algérie ne soit pas l’otage des dettes et que personne ne puisse humilier l’Algérien.
“L’Algérie est aujourd’hui respectée parmi les nations. L’Algérie, que certains voulaient abattre, son hymne national a retenti à Paris”, s’est-il félicité en référence aux derniers Jeux olympiques, déclenchant une longue ovation de l’assistance.
“Personne ne peut humilier l’Algérien, celui qui ne respecte pas l’Algérie, les Algériennes et les Algériens, nous ne le respectons pas”, a-t-il insisté.
Le premier mandat de Abdelmadjid Tebboune a été aussi celui des acquis sociaux.
“Les promesses électorales s’oublient et nous, nous les avons appliquées à la lettre”, a-t-il dit.
“J’ai promis de relever le pouvoir d’achat des franges déshéritées et de la classe moyenne. Ma première mesure a été de supprimer l’IRG pour les revenus de moins de 30 000 dinars. Nous avons augmenté les salaires de 47% jusqu’à la fin de l’année dernière et nous les augmentons encore”, a-t-il promis.
Le président-candidat a aussi promis de poursuivre tous les acquis et que l’Algérie connaîtra un véritable départ, avec notamment une stratégie en matière agricole qui permettra de réduire les importations ou encore le minerai de fer de Gara Djebilet qui arrivera à Oran et Jijel en 2026-2027.
L’autre point de son programme qu’il a abordé, c’est le renforcement des capacités de l’Armée nationale populaire, relevant que le monde reconnaît aujourd’hui que l’Algérie a apporté prospérité et stabilité à la région.
Sur le plan international, Abdelmadjid Tebboune a réitéré que l’Algérie n’abandonnera pas la Palestine, indiquant notamment qu’en cas d’ouverture de la frontière entre Gaza et l’Egypte, l’Algérie construira 3 hôpitaux en 20 jours pour les Palestiniens et y enverra des centaines de médecins.