Politique

Tebboune en meeting dans le grand sud : « Nous avons remis l’Algérie sur les rails »

Abdelmadjid Tebboune, candidat à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain, était ce jeudi 29 août à Djanet. Il a consacré son troisième meeting de campagne, après ceux de Constantine et d’Oran, aux habitants du grand sud.

Environ 1200 à 1500 personnes sont venues des différentes localités du Tassili N’ajer et des lointaines Tamanrasset, Illizi, Adrar, Bordj Badji Mokhtar, Aïn Guezzam et In Salah, écouter le président sortant qui brigue un second mandat à la tête du pays. La veille, mercredi, c’est son directeur de campagne, Brahim Merad, qui est allé à la rencontre des habitants de Tamanrasset et de Ouargla.

« Vous n’avez pas besoin d’exprimer vos préoccupations, je les connais »

À Constantine, Tebboune avait axé son intervention sur l’économie. À Oran, il a promis une batterie de mesures sociales. À Djanet, il a surtout parlé de la région et des préoccupations de sa population. 

Le candidat est entré dans la salle omnisports vers 16h30. Il est fortement acclamé par les présents, portant des tee-shirts blancs floqués du slogan de campagne, « pour une Algérie triomphante », et assortis avec les tuniques traditionnelles targuies de même couleur et omniprésentes. Vêtu lui-même d’une tunique traditionnelle de la région, Tebboune est accueilli par des « Allahou Akbar, Ammi Tebboune » retentissants.  

Après avoir exprimé sa fierté d’être parmi les « descendants de cheikh Amoud » qu’il a qualifiés de « protecteurs du pays », le candidat est vite entré dans le vif du sujet. « Vous n’avez pas besoin d’exprimer vos préoccupations, je les connais ». Il a assuré avoir « toutes les listes », mais « par correction envers les autres candidats », il ne souhaite pas évoquer les projets envisagés par l’Etat dans un meeting électoral. Néanmoins, il a pris plusieurs engagements envers les habitants de la région.

Le plus notable est la venue du gouvernement pour se réunir à Djanet pour « noter toutes les revendications » de la population du Hoggar, du Tassili, du Tidikelt et du Touat.

Présidentielle : ce qu’a dit Tebboune aux populations du grand sud

Tout en énumérant les promesses qu’il compte concrétiser s’il est réélu le 7 septembre, Tebboune a rappelé que « pour la première fois de l’histoire des élections, en Algérie et ailleurs, il n’y a pas de fausses promesses, mais des engagements écrits dont les citoyens peuvent vérifier l’exécution ».

Aux jeunes de Djanet et des autres wilayas du grand sud, le président-candidat a assuré que leurs projets seront soutenus, que ce soit ans l’agriculture, l’élevage camelin, le tourisme ou les startups dans différents domaines.

Reconnaissant que les opportunités ne sont pas nombreuses dans ces régions éloignées de celles à forte densité de population, Abdelmadjid Tebboune a estimé qu’il faut saisir toute opportunité qui se présente. En tout cas, la satisfaction des revendications « viendra avec le développement » de ces zones et « les jeunes de la région auront leur part dans le développement » et « vivront dans la dignité », s’est-il engagé. « C’est à vous de voir ce que vous voulez. On est là », a-t-il ajouté.

Des passages seront ouverts vers le Niger et la Libye

Une voix s’élève parmi l’assistance et réclame la réalisation d’une route à Amguil. Le président-candidat s’engage sur le champ à concrétiser le projet, et bien plus, indiquant que des passages seront ouverts vers le Niger et la Libye, « des pays frères » et des zones franches seront créées pour faciliter les échanges commerciaux frontaliers, une activité ancestrale dans ces régions.

Le président-candidat, qui sollicite un second mandat, est évidemment revenu sur les réalisations accomplies durant le premier qui s’achève.  « Nous avons entamé la reconstruction de ce qui a été détruit. Notre économie était au bord de la faillite et nous avons affronté la Issaba », a-t-il rappelé.

Aujourd’hui, s’est-il félicité, « nous avons réussi dans plusieurs questions » et « nous avons remis l’Algérie sur les rails ».

De plus, l’État algérien est aujourd’hui respecté « par l’adversaire avant l’ami ». D’où, a-t-il dit, la nécessité de la continuité pour construire ensemble un pays « de bien » qui « lutte contre l’injustice ». « Nous continuerons ensemble jusqu’au point de non-retour, dans tous les domaines », a assuré le président-candidat.

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