Politique

Tebboune évoque avec Macron sa prochaine visite à Paris

La visite d’État du président Abdelmadjid Tebboune à Paris refait surface. Ce déplacement qui devait être effectué en mai a été reporté à plusieurs reprises, sans qu’aucune date exacte ne soit fixée pour son déroulement.

Après la mi-crise de l’été dernier, les relations entre les deux pays se sont réchauffées en automne, avec l’arrivée de Stéphane Romatet comme ambassadeur de France en Algérie. Ce dernier a remis ses lettres de créances au président Tebboune fin septembre.

Certains lui prêtent un rôle dans le réchauffement des liens entre les deux pays. M. Romatet a été reçu à deux reprises par le président Tebboune. Dans la foulée de se réchauffement, la visite d’État du président Tebboune à Paris est redevenue d’actualité, mais les deux parties n’ont pas réussi à s’entendre sur le programme de la visite.

Ce dimanche, le président Tebboune a échangé dans un entretien téléphonique, les vœux avec son homologue français Emmanuel Macron, à l’occasion de l’avènement du nouvel an, a indiqué un communiqué de la Présidence de la République.

L’entretien a également été l’occasion d’évoquer “la visite attendue du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, en France, ainsi que les relations bilatérales“, conclut le document.

La Présidence de la République n’a donné d’autres détails sur cette visite, ce qui peut signifier qu’elle fait toujours l’objet de discussions entre Alger et Paris.

Le 5 août dernier, le président Tebboune a dit que la visite « n’était pas annulée ». « Nous attendons le programme de la visite de la part de la Présidence française », avait déclaré le chef de l’État dans un entretien à des médias nationaux.

Tebboune échange avec Macron sur sa prochaine visite à Paris

Depuis, les choses n’ont semble-t-il pas évolué d’une façon radicale. Dans un entretien à Al Jazeera diffusé en partie la semaine passée, le ministre des Affaires étrangères Ahmed Attaf a expliqué les raisons des reports successifs de la visite de Tebboune à Paris.

Il a évoqué cinq dossiers « lourds » qui empoisonnent les relations entre l’Algérie et la France : la mémoire, la mobilité, l’économie, les essais nucléaires français dans le Sahara algérien et les archives.

Le chef de la diplomatie algérienne a accusé Paris d’être à l’origine du blocage de la visite et des relations entre les deux pays. Il a par exemple cité le refus de Paris de restituer le burnous et l’épée de l’Émir Abdelkader. Sur les essais nucléaires français, il a dit que l’Algérie réclame la « reconnaissance » et « l’indemnisation ».

En France, c’est l’accord de 1968 qui régit l’immigration algérienne dans l’Hexagone qui cristallise les critiques vis-à-vis de l’Algérie. La droite et l’extrême droite réclament son abrogation même au risque de provoquer une rupture avec l’Algérie, un risque que certains politiques français sont prêts à prendre.

Pour le gouvernement, il a fait savoir qu’il souhaitait renégocier cet accord alors que la France vient d’adopter une loi immigration qui durcit considérablement l’accueil des immigrés dans le pays.

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