Quatre jours après l’annonce samedi de son « isolement volontaire » après la découverte de cas de Covid-19 parmi les cadres supérieurs de la Présidence et du gouvernement, le président Abdelmadjid Tebboune a été admis dans une unité soins spécialisés de l’hôpital central de l’armée d’Ain Naadja à Alger, indiquent ce mardi les services du Premier ministre.
Cette annonce est accompagnée d’une autre sur l’état de santé du président de la République, qui « n’inspire aucune inquiétude », assure la même source.
« Sur recommandation de ses médecins, le président de la République, M. Abdelmajid Tebboune, est rentré dans une unité de soins spécialisés de l’hôpital central de l’armée à Ain Naadja à Alger. Son état de santé est stable et n’inspire aucune inquiétude« , indiquent les services du Premier ministre dans un communiqué, sans préciser les raisons de l’hospitalisation du chef de l’État.
La même source ajoute que M. Tebboune poursuit « ses activités quotidiennes à partir de son lieu d’hospitalisation ».
Samedi, le président Tebboune avait lui-même tenu à rassurer les Algériens sur son état de santé. « Je vous assure que je vais bien et en bonne santé et que je poursuis mon travail à distance jusqu’à la fin de la période de quarantaine », a déclaré M. Tebboune dans un message posté sur son compte Twitter.
C’est la première fois que l’état de santé du président de la République est traité avec cette transparence de la part du gouvernement, contrairement à ce qui était en vigueur durant le règne du président déchu Abdelaziz Bouteflika, dont les hospitalisations qui se faisaient à l’étranger étaient fréquentes et donnaient lieu à de folles rumeurs.
Interrogé par TSA samedi, le Dr Mohamed Bekkat Berkani, membre du comité scientifique en charge du suivi de l’évolution de l’épidémie de Covid-19 en Algérie a déclaré : « l’annonce de la mise en isolement volontaire du chef de l’État procède aussi d’un souci de transparence. »
« Ce sont de nouvelles habitudes de communication de la part du chef de l’État, qui n’existaient pas auparavant. Il s’agit d’une précaution tout à fait normale. Ce qu’il faut signaler c’est qu’il y a une déclaration du président de la République de s’isoler pendant 5 jours. Ça n’est jamais arrivé dans l’histoire de la République algérienne. C’est la première fois que nous avons ce souci de transparence », a-t-il remarqué.