Le président Abdelmadjid Tebboune s’est rendu ce samedi 14 août au chevet des blessés civils et militaires hospitalisés à l’hôpital militaire d’Aïn Naadja et à l’hôpital de Douéra (Alger), victimes des feux de forêts qui ravagent depuis lundi 9 août plusieurs régions d’Algérie.
A l’hôpital centre de l’armée, le chef de l’Etat a rendu visite à des militaires qui ont subi des brûlures dans les incidents qui ont touché la Kabylie.
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« Le pays mettra les moyens qu’il faut à la disposition de ses enfants », a assuré le président Tebboune au cours d’un échange avec le staff médical.
A l’hôpital de Douéra des grands brûlés, le président Tebboune a également rendu visite à des blessés des incendies et a échangé avec eux. « C’est cela le sacrifice », a dit Tebboune à l’un des malades. « On ne lésinera sur aucun moyen », lui ajoute le président de la République.
A chaque fois, il a réitéré l’engagement de l’Etat de prendre en charge les blessés des incendies qui ravagent depuis lundi les forêts du pays. Lors d’un bref échange avec le directeur de l’hôpital de Douéra, le président Tebboune a souligné les leçons à tirer des incendies qui ont endeuillé l’Algérie.
« Je connais Larbaâ Nath Irathen, je connais Tizi-Ouzou »
« Il faut qu’on prenne nos précautions (…) Ce que nous avons vécu est désolant, mais il nous a donné une leçon pour qu’on compte uniquement sur nous. Dans les plus brefs délais, d’ici l’été prochain, on va réfléchir à un hôtel des grands brûlés aux normes internationales, qu’on aura nos avions (bombardiers d’eau) pour qu’on s’occupe seuls de nous », a-t-il dit.
Le président Tebboune a ensuite rencontré les familles des victimes des incendies qui ont fait au moins 75 morts dont 69 à Tizi-Ouzou.
« Ce sont des moudjahidin au sens propre du mot, l’Etat ne les abandonnera pas, a-t-il dit, en parlant des blessés. S’il faut les envoyer à l’étranger, on le fera ». Lors de cet échange, le président Tebboune a insisté sur l’unité nationale.
« Dans ces moments, il faut du courage et de l’unité nationale (…) On ne laissera aucun diable entrer entre les Algériens », s’est-il engagé, avant d’être interpellé par un parent des victimes pour lui transmettre un message des habitants de Fort National (Larbaâ Nath Irathen) où un jeune a été lynché à mort par la foule mercredi 11 août.
« Ils vous disent que nous ne sommes pas des terroristes », lui a-t-il lancé. « Je connais Larbaâ Nath Irathen, je connais Tizi-Ouzou (…) J’ai dit que Tizi-Ouzou n’a rien à avoir avec ça et les enfants de Larbaâ Nath Irathen n’ont rien à àvoir avec ça », a rappelé le président Tebboune.
Jeudi, dans une allocution télévisée diffusée au JT de 20H de l’ENTV, le chef de l’Etat a dit que c’est à la justice de dire la vérité sur ce qui s’est passé.
« Ce ne sont pas tous les enfants de Tizi-Ouzou ou de Larbaâ Nath Irathen qui sont responsables. Il ne faut pas tomber dans le piège des deux organisations terroristes qui veulent saisir cette occasion pour attenter à l’unité nationale », a-t-il averti, allusion au MAK et à Rachad.
