Le président Tebboune a réitéré ce mercredi la proposition de l’Algérie à jouer un rôle de médiation dans le conflit libyen opposant le gouvernement d’union nationale (GNA) au maréchal Khalifa Haftar, estimant que l’Algérie est « un médiateur sincère et crédible ».
« Aujourd’hui il faut pousser les Libyens à dialoguer et à reconstruire leur État. Si nous sommes habilités par le Conseil de sécurité de l’ONU, nous sommes capables de ramener la paix rapidement en Libye, car l’Algérie est un médiateur sincère et crédible, accepté par toutes les tribus libyennes », a estimé Tebboune dans un entretien accordé au journal français Le Figaro, le premier entretien accordé à un journal depuis sa prise de fonction.
« Il ne faut pas faire des guerres par procuration, il faut s’engager à ne pas vendre des armes et cesser de faire venir des mercenaires… », a préconisé Tebboune, avançant que l’Algérie fournit « aux Libyens de la nourriture et des médicaments et non des armes pour s’entretuer ».
« Si la désintégration de la Libye se poursuit, d’ici à un an, un an et demi, l’Europe et la Méditerranée auront une nouvelle Somalie à leurs frontières avec des conséquences certaines sur leur stabilité et leur sécurité », a averti Tebboune.
« La chance actuelle de la Libye est que ses grandes tribus n’ont pas pris les armes », a estimé Tebboune, qui considère que ces tribus « sont toutes prêtes à venir en Algérie pour forger ensemble un avenir commun ».
« Nous sommes les seuls à proposer des solutions saines et désintéressées. On ne nous laisse pas faire. Pourtant, l’Algérie n’a aucune visée hégémonique, ou visée sur les richesses de ce pays frère qui nous a ouvert ses portes pendant notre guerre de libération », a déploré Tebboune.