Politique

Tebboune met en garde contre “toute tentative d’infiltration” du hirak

Le président Abdelmadjid Tebboune, a affirmé jeudi que le Hirak, dont le premier anniversaire sera célébré vendredi par les Algériens, était un “phénomène salutaire”, mettant en garde contre “toute tentative d’infiltration qu’elle soit de l’intérieur ou de l’extérieur”.

Lors de sa rencontre périodique avec les médias nationaux, M. Tebboune a indiqué avoir signé “un décret consacrant le 22 février Journée nationale chômée et payée sous la dénomination de ‘Journée nationale de la fraternité et de la cohésion entre le peuple et son armée pour la démocratie’”, précisant que “cette Journée nationale, dont le décret présidentiel sera publié au Journal officiel, sera célébrée tous les ans”.

Réaffirmant que “le Hirak béni a préservé le pays d’un effondrement total”, M. Tebboune a déclaré que “l’État national a failli s’effondrer totalement comme ce fut le cas dans certains pays, aujourd’hui, en quête de médiations pour le règlement de leurs problèmes”.

“L’effondrement de l’État national est synonyme de l’effondrement de toutes ses institutions et toutes les données laissaient présager un tel scénario”, a fait savoir le président de la République, ajoutant que “Dieu merci, le peuple a, grâce à sa maturité, déjoué le complot tout en réussissant à réaliser plusieurs de ses revendications”.

Pour le reste des revendications du Hirak, “nous nous y attelons car je me suis engagé personnellement à réaliser l’ensemble des revendications”, a poursuivi le président Tebboune.

“Certaines revendications exprimées auparavant ne pouvaient être satisfaites par quelqu’un de non élu et n’ayant pas le pouvoir et la légitimité requises”, a-t-il expliqué assurant qu'”aujourd’hui, nous œuvrons à leur concrétisation, à commencer par la Constitution, la loi électorale et la réorganisation des institutions que nous nous efforçons de rendre de proximité, permettant au citoyen d’y participer en tant que partie prenante à la réflexion, à la solution, à la gestion et au contrôle”, a-t-il dit.

Évoquant des “prémices” dans ce sens, M. Tebboune a rappelé l’impératif souligné, lors de la rencontre Gouvernement-walis, d'”un changement du mode de gestion et de l’amélioration de la relation avec le citoyen, pour qu’il n’ait plus la piteuse image qu’il avait de l’État, qui en fait était très loin de ses préoccupations”.

À une question sur les citoyens qui continuent de participer chaque semaine au Hirak, le président de la République a soutenu que “c’est leur droit, et c’est là le fondement même de la démocratie, a fortiori lorsqu’il s’agit de personnes manifestant de manière organisée, sans destruction ni troubles”.

“Le Hirak est un phénomène salutaire, et je n’ai rien à lui reprocher”, a réitéré le Chef de l’État, ajoutant que ce mouvement populaire “a épargné au pays une catastrophe et sans lui, des offices seraient, aujourd’hui, en cours pour régler la crise en Algérie comme c’est le cas en Libye”.

À ce propos, le président de la République a ajouté : “J’appelle mes enfants, qui manifestent le vendredi, à la vigilance contre l’infiltration de leur mouvement, car il y a des signes d’infiltration tant de l’intérieur que de l’extérieur”.

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