Le président Abdelmadjid Tebboune a inauguré ce mardi 11 mars une 4e station de dessalement de l’eau de mer en moins d’un mois à Cap Djinet dans la wilaya de Boumerdès.
D’une capacité de production de 300 000 mètres cubes/jour, la station de Cap Djinet 2 apporte une solution à la crise de l’eau potable pour trois millions de personnes dans la wilaya de Boumerdes et les régions avoisinantes.
« J’espère que vous allez être un exemple pour le reste du programme de l’Algérie de dessalement de l’eau de mer. Ce programme comprend 5 grandes stations. Il sera suivi de six autres stations géantes, plus de petites stations. Nous allons tenir notre engagement avec le citoyen. Nous ne le laisserons pas souffrir de la soif », a-t-il dit lors de l’inauguration de l’usine de Cap Djinet 2.
Dessalement de l’eau de mer : les messages de Tebboune
C’est la quatrième station que Tebbouneinaugure en trois semaines. Il ne reste à lancer que celle de Tighremt (Béjaïa) pour que le programme lancé en 2021 soit entièrement finalisé. Le programme, réalisé sur les fonds de l’État, a nécessité un investissement de 2,4 milliards de dollars.
Le chef de l’État avait successivement inauguré les stations de Cap Blanc (Oran), le 20 février, celle de Fouka 2 (Tipaza) le 22 et celle de Koudiat Edraouche (El Tard), le 26 du même mois. Toutes sont dotées de la même capacité, 300 000 M3/J.
À Oran, il avait évoqué un « miracle », en allusion à la célérité avec laquelle les stations ont été réalisées, 26 mois, de surcroît par une main d’œuvre et des compétences exclusivement algériennes et un fort taux d’intégration.
À Cap Djinet, il a également évoqué un « miracle de l’Algérie indépendante » et a encensé les cadres et travailleurs algériens qui ont réalisé ces stations dans un délai de moins de deux ans.
Tebboune inaugure une quatrième station de dessalement en trois semaines
C’est la deuxième station à être mise en service à Cap Djinet qui disposait déjà d’une usine de dessalement de 100 000 mètres cubes/jour inaugurée en 2012.
Celle lancée ce mardi par Tebboune devrait permettre une nette amélioration de l’approvisionnement en eau potable des localités de la wilaya de Boumerdès et des wilayas limitrophes.
Pour faire face au stress hydrique, l’Algérie a opté pour les ressources non conventionnelles et s’est tournée résolument vers le dessalement d’eau de mer depuis quelques années.
En plus de ce programme de cinq grandes stations, un programme d’urgence avait été lancé en 2019 et un autre est en cours de d’exécution pour la réalisation de six nouvelles stations.
Lorsque la station de Béjaïa sera mise en service, probablement dans les prochains jours, le pays aura ajouté en quelques semaines 1,5 million de M3/J supplémentaires de ressources mobilisées et disposera de 19 stations opérationnelles, contribuant à 40% de l’approvisionnement en eau potable.
« Quand nous aurons terminé cette série, nous aurons assuré une grande partie des besoins du pays en eau potable. Dans cette conjoncture, ça n’a pas de prix. Tout le Maghreb va progressivement vers le manque de précipitations et la rareté des ressources en eau », a déclaré le président de la République lors de l’inauguration de la station de Fouka 2.
À l’horizon 2030, l’Algérie ambitionne de porter la part du dessalement à 60%. « Il est difficile de trouver les mots. Chaque pas que l’Algérie fait la rapproche de l’espace des pays émergents », s’est félicité le chef de l’État à Fouka.