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Tebboune répond aux responsables qui ont « peur d’aller à El Harrach »

Tebboune répond aux responsables qui ont « peur d’aller à El Harrach »

Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a évoqué ce samedi lors de la réunion gouvernement-walis, la question relative à la crainte des responsables d’aller en prison.

Cette crainte que les fonctionnaires murmurent en catimini pour justifier leur faible propension ou carrément leur refus à prendre des initiatives et des décisions pour débloquer des projets en souffrance ou lancer d’autres est balayée d’un revers de la main par le chef de l’Etat.

| Lire aussi : Dépénaliser l’acte de gestion : un dossier épineux à déminer

Sans langue de bois, Abdelmadjid Tebboune a été une nouvelle fois clair sur ce dossier. « Il y a des certains qui disent si je signe, ils vont me prendre à El Harrach, pourquoi, c’est un Etat injuste ? », a-t-il interrogé. « S’il y a un sur 45 millions qui a été incarcéré, c’est que la justice a vu qu’il doit payer », a ajouté le président de la République.

« Il y a certains responsables qui refusent de signer parce qu’ils ont peu des lettres anonymes », a enchaîné Abdelmadjid Tebboune qui a lancé à l’adresse des walis : « Mais nous avons mis fin définitivement aux lettres anonymes. Ces dernières doivent aller dans le broyeur ».

Le président de la République a accusé les auteurs des lettres anonymes de « traîtres » et de « lâches ». 

Deux mesures phares

En attendant, la mise en place d’une loi pour dépénaliser l’acte de gestion, le président Tebboune a rappelé les deux mesures phares qu’il a prises pour protéger les cadres de l’Etat des poursuites liées à des actes de gestion.

« Nous avons interdit, par écrit, toutes les institutions de l’Etat, particulièrement les services de sécurité et la justice, d’ouvrir des enquêtes sur la base des lettres anonymes », a-t-il dit. Le président Tebboune a expliqué sa philosophie, concernant les actes de gestion.

« Si un gestionnaire prend une décision qui estime en bonne foi qu’elle est bonne. Si cette décision s’avère mauvaise, et si il n’a pas bénéficié lui, sa famille ou ses proches, alors il n’y a pas de corruption. Une faute administrative se corrige d’une façon administrative », a développé le président de la République.

Dans la foulée, il pointe du doigt ceux qui « ne veulent pas la stabilité du pays » d’être derrière cette campagne qui consiste à inciter les responsables à ne pas prendre de décisions.

Le chef de l’Etat a rappelé aussi que les enquêtes anticorruption sont menées désormais par des organismes spécialisés basés à Alger, mais jamais au niveau local, pour éviter des règlements de compte. 

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