Le président de la République Abdelmadjid Tebboune s’est entretenu ce jeudi 5 mai au téléphone avec son homologue français Emmanuel Macron, qui a été réélu le 24 avril dernier pour un deuxième mandat à la tête de la France, a annoncé la présidence algérienne dans un communiqué.
Abdelmadjid Tebboune a renouvelé à Emmanuel Macron ses félicitations pour sa réélection et le président français a remercié son homologue algérien pour « son geste aimable et ses nobles sentiments », selon la même source.
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Les deux présidents ont discuté des relations bilatérales et les moyens de les développer dans de nombreux domaines. Ils ont évoqué aussi les « questions régionales et internationales d’intérêt commun », selon la même source.
De son côté, l’Elysée a indiqué dans un communiqué que Macron et Tebboune ont « réaffirmé leur volonté de poursuivre la dynamique positive dans la relation bilatérale entre la France et l’Algérie », et qu’ils « ont discuté de la guerre en Ukraine et de ses conséquences. »
Les présidents algérien et français ont également évoqué les « crises régionales, notamment au Mali, et sont convenus de renforcer la coordination entre les deux pays sur ces questions. »
Le 25 avril, au lendemain de la réélection de Macron pour un second mandat, Abdelmadjid Tebboune a félicité son homologue français et l’a invité à une visite de travail en Algérie.
Réchauffement des relations
Les relations entre l’Algérie et la France ont traversé une période de fortes turbulences l’automne dernier suite aux propos controversés tenus par Macron sur la nature du système algérien, qu’il a qualifié de politico-militaire, et de l’existence de la nation algérienne avant la colonisation française en 1830.
Ces propos ont provoqué une grave crise diplomatique entre les deux pays. L’Algérie avait rappelé son ambassadeur à Paris et fermé son ciel aux avions militaires français de l’opération Barkhane au Mali. La brouille diplomatique entre l’Algérie et la France a commencé à se dissiper après la visite du ministre français des Affaires étrangères à Alger le 8 décembre dernier.
Depuis, les relations entre les deux pays ont repris progressivement leur cours normal, même si de nombreux différends liés notamment à la mémoire, aux visas et au rapatriement des migrants algériens en situation irrégulière en France n’ont pas été résolus.