C’est le récit d’un crime crapuleux dont le dénouement n’a été possible que six mois après les faits.
Le quotidien El Khabar a rapporté, lundi 9 mai, que les limiers de la Sûreté de daïra de Tébessa ont mis hors d’état de nuire trois personnes mises en cause dans l’assassinat d’un homme, parmi lesquelles figure l’épouse de la victime.
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Les faits remontent au 18 décembre 2021 lorsque l’épouse mise en cause a signalé aux policiers de la Sûreté urbaine de Tébessa la disparition de son mari.
Ce n’est que le 5 mai dernier que les policiers, grâce au précieux témoignage d’un garçon – un neveu de l’épouse – que les enquêteurs ont pu remonter le fil du crime qui les a conduits directement vers elle.
Confrontée aux preuves, la mise en cause a fini par avouer avoir participé à l’assassinat de son mari. Selon El Khabar, l’épouse a reconnu devant les enquêteurs avoir planifié et participé au crime, avec l’aide de son frère et de sa sœur.
Elle a déclaré qu’elle subissait des violences de la part de son mari. Elle se trouvait au domicile de ses parents lorsqu’elle a mis en place le plan d’exécution du crime. Elle a, d’après le récit, appelé son mari pour venir la récupérer au cours d’une nuit.
L’homme se rend au domicile de ses beaux-parents vers minuit, sans se douter qu’un guet-apens lui était tendu par ses meurtriers. Arrivée sur place, la victime a aussitôt reçu un coup de marteau sur la tête, un coup que lui a porté son beau-frère.
Se débarrasser du corps
L’homme s’écroule. En essayant de se relever, son épouse lui assène de plusieurs coups à l’aide d’un réchaud avant de l’étrangler à l’aide d’une corde à linge.
L’homme rend l’âme gisant dans une mare de sang. Les personnes mises en cause se sont mises à effacer les traces du crime tout en planifiant comment se débarrasser du corps.
Décision prise de faire disparaître le corps dans une forêt. Le beau-frère s’est chargé de cette sale besogne en faisant appel à une de ses connaissances pour l’aider à transporter des objets dont un fût.
Aux enquêteurs de la police judiciaire, l’homme sollicité a avoué que le beau-frère lui a fait croire que le fût contenait du ciment et des outils de travail, ajoutant qu’il n’a pas vu de trace de sang.
Vers 6h du matin, les deux hommes se rendent au lieu préalablement fixé et là, le chauffeur dépose le passager et les objets transportés et quitte les lieux. Le beau-frère a ensuite enfoui le corps dans un trou qu’il a aussitôt recouvert de sable et un tas de branchages.
L’enquête se poursuit avec l’audition d’acteurs et de témoins en rapport avec les faits, préalable à une présentation devant le procureur de la République, apprend-on.