Société

Tension sur la semoule à deux semaines du Ramadan

À deux semaines du début du mois de Ramadan 2023, certains produits de première nécessité comme la semoule connaissent une tension sur le marché en Algérie.

Si les autorités publiques se veulent rassurantes concernant la disponibilité des produits alimentaires, sur le terrain tout n’est pas disponible en quantités suffisantes et dans tous les magasins.

Parmi les produits qui manquent dans les étales des magasins d’alimentation à Alger, la semoule. En effet, trouver ce produit de large consommation relève de l’exploit depuis plusieurs jours. « J’ai fait plusieurs superettes pour trouver deux kilos de semoule fine. Pour la semoule moyenne et la semoule grosse, je n’ai pas trouvé », affirme un citoyen.

Fine, moyenne ou grosse, la semoule figure parmi les produits difficiles à trouver dans les magasins d’Alger. Il faut parfois faire le tour d’une ville pour en trouver sans en avoir le choix du type ou de la marque.

Alors que le mois de Ramadan approche, les citoyens ont de quoi s’inquiéter d’autant plus que la semoule est très utilisée durant le mois sacré où beaucoup de familles préfèrent consommer les pains traditionnels au lieu de ceux vendus dans les boulangeries.

Tout en reconnaissant une « petite crise », Hazab Benchohra, Secrétaire générale de l’Union générale des commerçants et artisans algériens, s’est montré optimiste quant à la disponibilité de la semoule pour le mois de Ramadan.

« Il n’y a pas vraiment de pénurie. Il y a juste une production de la semoule pour la confection des gâteaux du Ramadan ce qui a provoqué une petite crise. Tout va rentrer dans l’ordre bientôt », a-t-il rassuré dans une déclaration accordée à TSA ce lundi 6 février.

Disponibilité de la semoule : « Pas d’inquiétudes à avoir »

Il s’agirait, selon Hazab Benchohra, d’une crise conjoncturelle qui n’aura pas d’incidence sur la disponibilité de la semoule durant le mois de Ramadan.

« Il n’y aura pas de crise durant Ramadan. Le ministère de l’Agriculture a pris des mesures en augmentant les quotas pour les minoteries. La production dépasse la demande d’autant plus que des mesures ont été prises au niveau du ministère du Commerce. Il n’y a pas d’inquiétude à avoir », poursuit le secrétaire général de l’UGCAA.

Contacté par TSA, le président de l’Association de protection des consommateurs, Apoce, Mustapha Zebdi, a écarté, de son côté, l’hypothèse de la pénurie de la semoule pendant le mois de Ramadan.

« Certes, il y a une forte demande ce qui crée une petite tension. Les quantités mises sur le marché sont rapidement écoulées. Il peut y avoir des queues mais on ne peut pas parler de pénurie. Selon nos informations, il y a un grand déstockage prévu pour résoudre cette situation dans les prochains jours », a-t-il précisé.

Rezig réunit ses cadres en prévision du Ramadan

Dans ce contexte de tension sur la semoule, le ministre du Commerce, Kamel Rezig, s’est réuni en visioconférence avec les cadres centraux et les directeurs régionaux de son département « en vue d’apporter les dernières retouches aux préparatifs pour le mois sacré de Ramadan », selon l’APS qui cite un communiqué du ministère.

Lors de cette réunion, il a été question de l’approvisionnement des marchés ainsi que du programme de contrôle, ajoute la même source.

Kamel Rezig a également abordé la question de l’organisation des marchés de proximités durant le mois sacré de Ramadan.

Les tensions sur la semoule et autres produits de large consommation comme le lait en sachet et l’huile de table sont devenues fréquentes ces dernières années en Algérie.

En dépit des mesures draconiennes prises par le gouvernement pour lutter contre la spéculation, l’attribution du monopole d’importation des céréales à l’Office algérien des céréales (OAIC) et l’importation de quantités importantes de blé, les tensions sur la semoule n’ont pas disparu, pour des raisons inconnues.

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