La tension est montée d’un cran cette semaine entre l’Algérie et le Mali, après la destruction par l’armée algérienne d’un drone malien qui avait franchi les frontières entre les deux pays sans autorisation.
Le Mali a rappelé son ambassadeur à Alger. Le Niger et le Burkina Faso ont fait de même, par solidarité avec Bamako. En réponse, l’Algérie a rappelé ses ambassadeurs au Mali et au Niger et a reporté la nomination d’un nouvel ambassadeur au Burkina Faso.
L’Algérie a également décidé de fermer son espace aérien à tous les vols en provenance et à destination du Mali. Bamako a répliqué avec une mesure similaire. Mais cette fois, ses deux « alliés », le Niger et le Burkina Faso, n’ont pas suivi.
Cette escalade intervient après plusieurs mois de tensions entre le nouveau régime malien et les autorités algériennes. Ces derniers mois, Bamako a accusé à plusieurs reprises Alger d’« ingérence » dans ses affaires intérieures et de soutenir les groupes terroristes actifs dans le Nord du pays. Des accusations régulièrement rejetées par l’Algérie.
La Cédéao appelle au dialogue entre l’Algérie et le Mali
COMMUNIQUE SUR LES RELATIONS ENTRE LE MALI ET L’ALGERIE / COMMUNIQUE ON MALI AND ALGERIA RELATIONS pic.twitter.com/MEc7OJVgl2
— Ecowas – Cedeao (@ecowas_cedeao) April 9, 2025
Face à cette escalade sans précédent entre l’Algérie et le Mali, la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a exprimé, ce mercredi, sa « profonde préoccupation face à cette situation ».
Dans son communiqué publié depuis son siège à Abuja, la Cédéao a lancé un appel au Mali et à l’Algérie pour qu’ils « désamorcent la tension, favorisent le dialogue et utilisent les mécanismes régionaux et continentaux pour régler les différends. »
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