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Tentative de suicide collectif à Constantine : ce qui s’est réellement passé

L’affaire n’a pas fini de défrayer la chronique à Constantine : cinq jeunes ont menacé mardi dernier de se jeter du haut du célèbre pont Sidi M’cid pour protester contre une prétendue démolition de leurs habitations par les autorités locales. Ces jeunes ont également procédé à l’obstruction de la voie publique par le biais de deux véhicules.

Face à l’émoi suscité par cette action, largement commenté sur les réseaux sociaux, la wilaya de Constantine a rendu public un communiqué relatant les tenants de cette affaire. Selon cette source, les autorités appuyées par la police de l’urbanisme ont procédé à la démolition des fondations de taudis que les jeunes en question s’apprêtaient à construire au quartier les « pins » sur le territoire de la commune de Constantine.

Un début de construction jugé « illicite » dans la mesure où les jeunes en question ne sont pas originaires de la commune. Ils ne disposent pas également d’un permis de construire. Il leur est également reproché d’attenter aux biens de l’Etat, d’avoir obstrué la voie publique et de provoquer l’anarchie.

Au terme d’une enquête conduite par les services concernés, il s’est avéré qu’ils sont originaires des communes de Ain Smara et El Khroub où ils ont déposé des dossiers pour l’acquisition de logements. Pour les autorités de la wilaya de Constantine, l’action de ces jeunes n’est pas innocente : « C’est une tentative d’exploitation du contexte qui coïncide avec l’organisation des élections présidentielles pour provoquer l’opinion publique et l’induire en erreur », souligne le texte.

D’après le texte, le chef de daïra de Constantine a reçu peu après l’incident les concernés, lesquels ont reconnu que leur « attitude est en violation de la Loi ». Ils ont émis le souhait de bénéficier d’une des formules de logements dans leurs communes d’origine. Un souhait que les autorités se sont engagées à satisfaire dans le cadre de la Loi, conclut le texte.

Auditionnés par les services de sécurité, ces jeunes dont l’âge n’a pas été précisé sont poursuivis en justice avec constitution des services de la wilaya comme partie civile avec dépôt de plainte pour les motifs : « atteinte aux biens de l’Etat », « construction sans permis de construire », « provocation de l’anarchie » et « obstruction de la voie publique ».

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