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Tentative d’introduction d’armes par le port de Béjaïa, le MAK accusé

Tentative d’introduction d’armes par le port de Béjaïa, le MAK accusé

Justice Par chokniti. AdobeStock
Justice

Vingt-et-une personnes ont été arrêtées suite à une tentative d’introduction d’armes par le port de Béjaïa, l’un des plus grands d’Algérie, a annoncé ce mercredi 14 août le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed (Alger).

Selon le magistrat, les suspects sont membres du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), qui a été classé organisation terroriste en Algérie en 2021. L’enquête a été confiée au service de police judiciaire de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). 

La genèse de l’affaire remonte au dimanche 4 août. Lors d’un contrôle de routine, les douaniers du port de Béjaïa ont découvert une importante quantité d’armes dissimulées dans un véhicule à bord d’un navire de transport de voyageurs en provenance de Marseille. 

Des armes découvertes dans un véhicule en provenance de Marseille

Le véhicule appartient au dénommé Z.M, le suspect principal dans cette affaire, qui était en compagnie de sa femme.

Au total, 21 pièces d’armes ont été découvertes par les douaniers, dont onze de calibre 16 mm, trois de 12 mm, sept PA, ainsi que 2.000 cartouches, des chargeurs et des treillis militaires, a révélé le procureur. La perquisition du suspect a en outre permis la récupération d’un fusil de chasse. 

Selon les premières conclusions de l’enquête, les armes ont été achetées pendant une année et en coordination avec une organisation terroriste activant à l’étranger dirigée par les dénommés  Z.F. et L.L., auprès d’un trafiquant activant à l’étranger. 

Des armes saisies au port de Béjaïa : 21 suspects arrêtés 

Selon le magistrat, « le virage de l’enquête » a été la « fouille électronique » du principal suspect qui a révélé des contacts avec « les chefs d’organisations classées comme terroristes ».

En plus de la découverte de posts sur les réseaux sociaux, le suspect a reconnu son appartenance à l’organisation terroriste. Il a aussi reconnu que « cet acte fait suite à une planification ». 

Selon le représentant du parquet, le dénommé Z.M. a « des antécédents depuis 2015 et il a reconnu avoir reçu des instructions des responsables du MAK », désignés par leurs initiales O.Dj. et A.K.

Il a en outre avoué le financement par des responsables d’organisations terroristes à l’étranger « dans le but de commettre des actes terroristes dans le pays ».  

La poursuite des investigations a permis la découverte d’un garage utilisé comme dépôt d’armes dans les environs de la ville de Bejaia, destiné à recevoir de « grandes quantités d’armes et les redistribuer ».  

Équipements sensibles

Les enquêteurs y ont découvert des armes et des équipements sensibles, comme des appareils GPS et des caméras. 

Trente-trois personnes sont impliquées dans cette affaire, 21 sont en état d’arrestation et 12 en fuite.

Mardi 13 août, les 21 suspects arrêtés ont été présentés devant la section antiterroriste du parquet de Sidi M’hamed d’Alger. Après leur audition par le juge d’instruction, ils ont été tous placés sous mandat de dépôt. Le juge a en outre émis des mandats d’arrêt internationaux contre les suspects en fuite. 

Selon le procureur, les chefs d’inculpation retenus contre les suspects sont l’appartenance à organisation terroriste et détention, transport, commercialisation et importation d’armes, munitions, explosifs et produits entrant dans leur fabrication sans autorisation. 

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