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« Tenue décente » à l’école : polémique autour d’un enseignant de charia

« Tenue décente » à l’école : polémique autour d’un enseignant de charia

Une énième polémique secoue l’école algérienne. Cette fois c’est un enseignant de charia islamique à Mascara qui divise les internautes par son attitude.

Tout a commencé lorsque des parents d’élèves ont signalé à l’administration du lycée que l’enseignant en question outrepasse sa mission en s’immisçant dans les choix vestimentaires de ses élèves filles.

La direction de l’éducation de cette wilaya a pris la décision de le suspendre de ses fonctions et la Toile algérienne s’est aussitôt enflammée. La sentence prononcée à l’égard de l’enseignant est jugée disproportionnée et de nombreux internautes se sont solidarisés avec lui.

D’autant plus qu’il s’est défendu sur les réseaux sociaux en expliquant qu’il n’a fait que demander à ses élèves de porter « une tenue décente ». Quoi de plus normal que d’exiger une tenue décente dans une école ?

Sauf que les explications de l’autre partie lèvent le voile sur une affaire plus compliquée et fait peser de graves soupçons sur l’enseignant. Déjà, il s’avère que par « tenue décente », il entend le hidjab islamique qui, jusqu’à preuve du contraire, n’est pas obligatoire dans l’école algérienne.

L’enseignant se défend

Il l’avoue lui-même dans une vidéo dans laquelle il affirme qu’il a répondu au proviseur, qui lui demandait de ne pas venir au travail en kamis, qu’il continuera à le faire tant qu’il laisse entrer les « moutabaridjate » (qui ne portent pas le hijab), c’est-à-dire les filles non voilées.

En parlant de tenue décente, le kamis et la longue barbe n’est pas non plus un accoutrement correct pour un éducateur. Mais le problème est dans l’attitude de cet enseignant envers ses élèves filles.

Les parents de ces élèves se sont présentés à la direction et lui ont signifié qu’ils sont les seuls à décider de l’éducation de leurs enfants. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, l’enseignant incriminé se défend et répond que sa mission n’est pas seulement d’enseigner mais aussi d’ « éduquer ».

Mais à en croire le directeur de l’établissement, il a largement outrepassé sa mission. Selon le proviseur, l’enseignant a remis à ses élèves un livre traitant de l’origine des berbères en Algérie. « Qu’est-ce que viennent faire les origines des berbères dans un cours de charia ? », se demande le proviseur.

Celui-ci porte aussi une accusation gravissime à l’encontre de l’enseignant qui se serait rendu coupable de « harcèlement » sur ses élèves filles. Le directeur affirme qu’il songe à porter l’affaire devant les tribunaux.

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