Le nombre de personnes tuées lors d’attaques terroristes en Syrie et en Irak a fortement reculé en 2017, affirme un rapport publié jeudi par le Centre international d’analyse du terrorisme Jane (JTIC), basé à Londres.
Au total en 2017, 3.378 individus ont trouvé la mort en Irak à la suite d’attaques terroristes, soit un recul de 60% par rapport à 2016, une année particulièrement meurtrière, avec 8.437 décès, indique le rapport.
En Syrie, le nombre de morts a baissé de 44% l’année dernière, avec 3.641 décès, contre 6.477 en 2016.
Ces chiffres, cependant, ne prennent pas en compte le nombre de militants tués lors d’attaques, ni la totalité des victimes touchées par les frappes aériennes menées dans des pays comme la Syrie.
Bien que l’organisation ultra-radicale sunnite Etat islamique (EI) ait perdu du terrain dans les deux pays en 2017, elle est toujours considérée comme le groupe terroriste le plus actif mondialement, en termes d’attentats réalisés, selon le JTIC.
Soumis à une “pression internationale grandissante”, l’EI conduit désormais des opérations “de faible intensité, mais à un rythme plus soutenu” contre “les forces de sécurité ainsi que ses adversaires non gouvernementaux” dans des régions qui lui ont été reprises, a expliqué Matthew Henman, chef du centre de recherche.
Les attentats commis par l’EI ont tué 6.499 personnes l’année dernière, soit un recul de 40%, bien que le nombre d’attaques, 4.612 au total, ait augmenté de 9%.
Malgré une baisse du nombre de personnes tuées en Irak et Syrie, le niveau de terrorisme et d’insurrection dans ces deux pays reste sans équivalent dans le monde.
A titre comparatif, 2.999 individus sont décédés en Afghanistan, 1.466 en Somalie et 1.092 au Yémen, en 2017.
Les résultats de l’enquête révèlent également une diminution globale du nombre de morts causé par des attentats, de 27.697 décès en 2016 à 18.475 l’année dernière.