L’Algérie a condamné « énergiquement » les attaques terroristes perpétrées contre des unités de l’armée malienne à Tisset, dans la zone dite des « trois frontières », entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger, a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié jeudi soir.
Quatre soldats et deux civils ont été tués dans ces attaques, qui ont été précédées par des attentats aux cadavres piégés samedi 6 août et qui ont fait une douzaine de morts dans le centre du Mali.
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Face au déferlement de la violence terroriste au Mali, l’Algérie a réaffirmé son « soutien » au peuple et au gouvernement maliens dans la lutte contre le terrorisme en leur exprimant « sa solidarité ».
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L’Algérie a réitéré, dans la foulée, son appel à une « action vigoureuse et efficace aux niveaux régional et international pour l’élimination de ce fléau » du terrorisme dont « l’impact négatif sur la paix, la sécurité et le développement de l’Afrique ne cesse de s’aggraver. »
« Riposte collective »
L’Algérie propose une « riposte collective de l’Afrique » contre le terrorisme qui ensanglante le Mali depuis des années. « Une riposte collective de l’Afrique, dans le contexte des décisions prises par le sommet extraordinaire de l’Union Africaine à Malabo et rehaussement de l’effectivité du soutien de la Communauté internationale au bénéfice du Mali s’imposent plus que jamais à l’heure où le terrorisme redouble d’agressivité », a soutenu le département de Ramtane Lamamra.
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Les récentes attaques terroristes au Mali surviennent alors que les parties maliennes ont réalisé des progrès dans l’application de l’Accord de paix d’Alger.
La deuxième édition de la réunion de haut niveau décisionnel des parties à l’accord d’Alger, qui a eu lieu du 1er au 5 août à Bamako, s’est achevée avec la décision d’intégration de 26.000 ex-combattants en deux tranches avant fin 2024 dans l’armée régulière malienne, la création et l’opérationnalisation d’une commission ad hoc en charge de conduire les travaux concernant les hauts cadres civils et militaires des mouvements signataires et également la décision du gouvernement de diligenter les réformes politiques et institutionnelles non liées à la révision constitutionnelle.