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Transition démocratique : un collectif formule une feuille de route en six étapes

Transition démocratique : un collectif formule une feuille de route en six étapes

Un collectif regroupant des acteurs de la société civile* a formulé, ce lundi 18 mars, des propositions visant à permette une « sortie de crise pacifique » au mouvement de contestation populaire contre le président Bouteflika.

« Nous, dynamique de la société civile, au terme de plusieurs concertations, discussions et échanges, conscients de notre rôle de médiateur et de force de proposition, nous contribuons par cette proposition que nous partageons avec la société, la classe politique, dans le but de dégager un large consensus qui organisera le départ du système d’une manière pacifique », écrit le collectif.

Le collectif formule ainsi une feuille de route en six étapes supposées permettre une transition démocratique et « en finir d’une manière irréversible avec ‘’Le système’’ ». Premièrement, le président Bouteflika « doit se remettre à la volonté du peuple et se retirer au plus tard le 27 avril. Aucune prolongation du mandat n’est possible et les institutions existantes doivent laisser place aux institutions de la transition », estime le collectif.

Le collectif propose ensuite de mettre en place un « Haut comité de transition (HCT) », qui serait « une instance collégiale composée de personnalités jouissant d’une autorité morale et bénéficiant d’une large acceptation populaire » qui « aura à incarner l’État ». Le HCT devra quant à lui dans un troisième temps installer un « Gouvernement national de transition (GNT) » qui serait composé de « personnalités consensuelles et crédibles pour gérer la période de transition dans des délais raisonnables à définir ».

Le GNT aura notamment à gérer « les affaires courantes en assurant la continuité de l’État et la levée immédiate de toutes les entraves liées à l’exercice des libertés civiles, politiques et démocratiques dont la liberté d’association, et de manifestation, d’expression, et de la presse, syndicales, et de création des partis politiques » et à préparer et organiser des « Assises du consensus national ».

Dans une quatrième étape, ces Assises du consensus national auraient « à regrouper toutes les sensibilités de la société et des représentant-e-s du mouvement, à dégager un consensus national sur les modalités pratiques de mise en place de la Constituante, et réaliser un compromis historique autour des principes fondamentaux inaliénables, au respect de toutes libertés, des droits humains et de l’égalité ». Les Assises auront également à « proclamer la naissance de la nouvelle république par un texte fondateur ».

Par la suite, le collectif appelle à élire une Assemblée constituante chargée d’élaborer la nouvelle Constitution. Cette élection serait précédée par la mise en place d’une commission indépendante d’organisation des élections. « La nouvelle Constitution sera élaborée sur la base du texte fondateur de la nouvelle République démocratique et sociale », indique le collectif. Enfin, la sixième et dernière étape consisterait au « retour à la légalité constitutionnelle », « l’ouverture du champ politique » et « l’organisation des élections générales ».

*Les propositions sont signées par : la Ligue Algérienne de la Défense des Droits de l’Homme, la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme, le Rassemblement – Actions – Jeunesse (RAJ),  Djazairouna, SOS Disparus, Réseau Wassila, Tharwa Fadhma N’Soumer, l’association Timlilit, le Comité Soutien Vigilance du Mouvement 22 Février (CVVM-22FEV), le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef), le syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), le Syndicat National Autonome des postiers (Snap), le Conseil National des Enseignants du Supérieur (Cnes), le Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), la Confédération générale autonome des travailleurs en Algérie (CGATA), SOS Culture Bab Eloued, l’Association pour le changement démocratique en Algérie (ACDA), le Comité national pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), le collectif des Harragas disparus en mer, l’Initiative de Refondation Démocratique (IRD) et le Collectif des jeunes engagés.

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