Le ministre des Transports Lazhar Hani a détaillé ce lundi 5 octobre le plan de développement du président Abdelmadjid Tebboune pour le secteur aérien et la restructuration d’Air Algérie.
Il a expliqué que la compagnie aérienne nationale ne peut pas couvrir l’ensemble des 36 aéroports du pays, ce qui justifie, selon M. Hani, la décision du président Tebboune de créer une nouvelle compagnie publique pour s’occuper du transport aérien domestique. Air Algérie pourrait alors se concentrer sur les vols internationaux, selon le ministre.
Hani a relevé que la compagnie aérienne nationale n’a pas su s’adapter aux mutations et les développements en cours dans le domaine aérien.
« Toutes les grandes compagnies aériennes qui ne se mettent pas au diapason des évolutions vont disparaitre comme les dinosaures », a estimé M. Hani sur les ondes de la Radio nationale Une.
Hani a assuré que la « décision politique » de rouvrir le secteur aérien au privé est « irréversible ».
Selon Lazhar Hani, l’implication du secteur privé va au-delà du seul secteur aérien, puisqu’il peut prétendre aussi à investir le créneau du transport maritime.
L’obligation de s’adapter aux mutations technologiques
Revenant sur la décision du président de la République relative à la réduction du nombre des agences d’Air Algérie à l’étranger, le ministre la justifie par les évolutions technologiques qui permettent aux usagers d’acheter leurs billets sur internet.
Ces représentations ont été créées durant la période où il n’y avait pas internet et les moyens technologiques modernes, a-t-il expliqué.
Les clients étaient obligés de se rendre dans les agences pour la réservation des billets. Avec l’avènement des nouvelles technologies, l’usager peut acheter son billet par voie électronique. « Il n’est pas raisonnable de rester sur cette façon de faire qui est dépassée par le temps », a soutenu Lazhar Hani.
« Pas de date » pour la reprise du transport inter wilayas et le métro
Le ministre des transports a annoncé qu’aucune décision n’a encore pas été prise pour la reprise du transport public inter wilayas et du métro d’Alger, suspendus en raison de la pandémie du Covid-19.
« Nous ne sommes pas préparés sur le plan organisationnel et du point de vue sanitaire la situation n’est pas propice, malgré la diminution des contaminations. Nous n’avons pas totalement vaincu l’épidémie », a justifié Lazhar Hani.