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Travailler sans titre de séjour : l’étau se resserre sur les sans-papiers en France

Travailler sans titre de séjour : l’étau se resserre sur les sans-papiers en France

Préfecture en France Par PHILETDOM | AdobeStock
Préfecture en France

En France, le Rassemblement nationale (RN) est donné favori pour les prochaines élections législatives du 30 juin. S’il accède au pouvoir, il se donne comme priorité d’expulser tous les sans-papiers qui se trouvent sur le sol français. Aucune régularisation ne sera accordée, a-t-il promis.

Mais avant même une éventuelle arrivée au pouvoir de l’extrême-droite, la chasse aux travailleurs sans-papiers et à leurs employeurs s’est accélérée ces derniers mois. Il ne se passe pas une semaine sans que des fermetures d’établissements employant des étrangers sans titres de séjour ne soient annoncées dans les médias.

France : 10 commerces fermés car ils employaient 16 sans-papiers

La dernière fermeture en date s’est produite à Nantes, dans l’ouest de la France. La préfecture de Loire-Atlantique a procédé à la fermeture de 10 commerces d’un seul. Ces derniers employaient des étrangers qui ne disposaient ni de titres de séjour ni d’autorisation de travail, rapporte le journal local Ouest-France, ce lundi 24 juin.

Il s’agit de 8 salons de coiffure, d’une boucherie et d’une boulangerie. Ces commerces, appartenant tous à deux associés, ont été fermés administrativement pour une durée de trois mois, et ce, pour travail dissimulé et emploi illégal, précise la même source.

Placés sous surveillance, les commerces des deux propriétaires ont été tous ciblés, en même temps, par une descente de la police. « L’opération a permis de contrôler vingt personnes, seize se trouvaient employées sans titre de séjour et sans autorisation de travail », indique le procureur de Nantes. 

L’enquête est quant à elle toujours en cours et vise les gérants mais aussi les employés soupçonnés d’avoir fait usage de faux documents.

Employer des sans-papiers : « Beaucoup d’argent circule »

L’affaire est également suivie par les agents de l’Urssaf et du Groupe interministériel de recherches (GIR) qui se penchent sur son volet fiscal et pour assurer les saisies financières. Selon un connaisseur du dossier, « beaucoup d’argent circule ».

En effet, en plus d’employer des sans-papiers, ces salons de coiffures proposent des prix défiant toute concurrence (10 € la coupe). Difficile de connaître leur chiffre d’affaires, car ils n’acceptent que le paiement cash vu qu’ils ne disposent pas de terminaux de paiement.

Cette concurrence est qualifiée de « déloyale » par les autres coiffeurs qui activent dans les normes, notamment par Christophe Doré, le président de l’Union nationale des entreprises de coiffure. Toutefois, il est difficile de mettre un terme à ces pratiques tant que les sans-papiers n’ont pas accés au travail.

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