Quand on parle de migrants clandestins, on pense souvent à ces jeunes qui traversent la Méditerranée au péril de leur vie dans des embarcations de fortune moyennant quelques milliers d’euros. Malheureusement, parfois, ils n’arrivent pas à destination. Des dizaines de drames se produisent chaque année sur les routes migratoires entre l’Algérie et l’Espagne faisant de nombreuses victimes.

D’autres candidats à l’émigration clandestine font appel à des réseaux de passeurs. Les traversées sont mieux organisées mais elles sont plus chères. En fonction des bateaux mis à la disposition, le prix varie. Il peut atteindre plusieurs dizaines de milliers d’euros pour des offres « personnalisées ». La traversée est plus rapide et relativement plus sûre surtout quand la mer est calme. Les bateaux sont également plus confortables.

Un réseau démantelé en Espagne

Ce jeudi 24 octobre, la police espagnole a annoncé avoir démantelé un réseau de passeurs entre l’Algérie et l’Espagne. Il est soupçonné d’avoir transporté clandestinement au moins 70 migrants algériens et syriens depuis les côtes algériennes à bord de petits bateaux. Trois membres du réseau ont été arrêtés. Le chef présumé du réseau a été placé en détention provisoire.

La police espagnole a également révélé les montants payés par chacun des migrants pour effectuer la traversée : jusqu’à 10.000 euros. Les migrants arrivent en Espagne avant de tenter de rejoindre d’autres pays européens, selon le communiqué de la police espagnole, cité par l’agence AFP.

Selon la police espagnole, les petits bateaux utilisés par les passeurs ne respectaient aucune mesure de sécurité. Les traversées s’effectuent sans eau ni nourriture, ce qui représentait un « risque grave » pour la vie des migrants. Le réseau avait recours à la violence à l’encontre de ceux qui ne payaient pas à temps, a souligné la police.

Les migrants séjournaient dans des conditions « désastreuses » dans les régions de Madrid et de Tolède, avant de poursuivre leur périple vers d’autres destinations en Espagne et ailleurs en Europe, notamment l’Allemagne, selon la police.