Politique

Triste fin de carrière pour Mustapha Lahbiri, 13e patron de la DGSN

À 80 ans, il aurait pu espérer une très belle fin de carrière. C’est d’ailleurs ce qui se dessinait quand, au cœur d’un été à l’odeur de cocaïne, il a été appelé à de nouvelles fonctions. Succéder au charismatique général Hamel est une responsabilité qui ouvre les portes de la gloire à condition de pouvoir faire oublier l’ancien gendarme promu par le président Bouteflika qui lui a accordé sa confiance en prime, le préférant même au candidat proposé alors par le général Toufik.

Finalement, le 13e patron de la DGSN depuis 1962 aura été l’un des plus éphémères à ce poste où il a voulu se démarquer par la sobriété. Il a dû céder sa place au bout de huit mois à un ancien enfant de la maison, Abdelkader Kara Bouhadba.

De cette courte période, il ne gardera pas un bon souvenir. Passées les premières semaines où il a opéré des changements au sein même de la Direction, notamment à la tête des Renseignements généraux, il a ensuite dû faire face à une série de désaveux. Il a été contraint de réintégrer à son poste un responsable de la PAF à l’aéroport d’Alger. Ensuite, un large mouvement des chefs de sûreté de wilaya, annoncé pourtant officiellement, n’a pas été suivi d’exécution. Rien de pire pour donner l’image d’un chef démonétisé.

À la tête de la Protection civile où il a été nommé par le président de la République en 2001, ce proche de Larbi Belkheir avait réussi à bâtir une bonne réputation d’homme affable et de responsable rigoureux. En fait, Musrapha Lahbiri a fait sa carrière au sein de l’ANP après avoir rallié l’ALN à l’âge de 17 ans.

Juste après l’indépendance, il a pris en charge la direction des enquêtes de la Police militaire à Oran. Après des fonctions à la 2e et à la 4e Région militaire, il a rejoint l’aviation en 1972 puis l’Académie de Cherchell en 1974. Il prendre ensuite la direction de l’École supérieur de Logistique puis rejoint l’administration centrale au ministère de la Défense. En 1987, il est nommé attaché militaire à Tunis, puis Directeur central des services de la santé.

Si bien garni, son CV peut encore s’enrichir puisqu’il est promis à de “nouvelles fonctions”, selon le communiqué ayant annoncé son remplacement à la tête e la DGSN.À la tête de la Protection civile où il a été nommé par le président de la République en 2001, ce proche de Larbi Belkheir avait réussi à bâtir une bonne réputation d’homme affable et de responsable rigoureux.

Les plus lus