Le Paris SG, sous l’impulsion de sa recrue Dani Alves, a décroché le premier titre de la saison 2017-2018 avec le Trophée des Champions aux dépens de Monaco (2-1), samedi à Tanger.
Le PSG, qui était quadruple tenant de cette supercoupe, a ainsi égalé le record lyonnais des sept titres dans l’épreuve et poursuivi sa razzia dans les coupes nationales.
Il y avait l’idée d’une double revanche née de la saison dernière : Paris s’était fait subtiliser le titre de champion de France par Monaco, qui s’était fait écraser 4-1 en finale de Coupe de la Ligue par le club de la capitale.
L’épreuve elle-même a pris sa revanche après une édition 2016 peu aboutie à Klagenfurt, en Autriche : le Grand stade de Tanger était complet (45.000), traduisant l’engouement de la cité côtière au passé si international, pour le retour du “TdC” six ans après un prolifique Marseille-Lille (5-4).
Et c’est un Brésilien qui a mis son empreinte sur le match : après le but de Sidibé (30e), Dani Alves a égalisé sur un coup franc (51e) puis offert d’un centre, son autre spécialité, une passe décisive à la tête de Rabiot (63e).
L’ancien joueur du FC Barcelone et de la Juventus, titularisé comme ailier devant Meunier arrière droit, a aussi été dangereux sur une volée (8e), une frappe lobée bien sortie par Subasic (62e) et un tir contré (78e). Et il a apporté sa générosité dans le jeu, rattrapant un certain déchet.
– Mbappé incisif mais impuissant –
Au fait, en parlant de Brésilien, non, Neymar n’était pas (encore?) sur la feuille de match, contrairement à Mbappé. Retour sur le terrain pour le prodige de 18 ans au bout d’une semaine en apnée médiatique, depuis que le quotidien espagnol Marca a affirmé mardi qu’il existait un “accord de principe” sur un transfert entre Monaco et le Real pour quelque 180 millions d’euros, que l’ASM a mollement démenti.
Chaque prise de balle du nouveau N.10 rouge et blanc accélérait le jeu monégasque vers l’avant, et soulevait une clameur – enthousiasme contaminant le speaker et l’écran géant lui attribuant le but de Sidibé.
Dans le dribble pur, il s’est permis d’effacer Thiago Motta (39e) ou Meunier (42e). Il a aussi eu à son actif une frappe excentrée contrée (33e) et quelques coups francs récoltés. Mais il n’a pas eu énormément de ballons à négocier, et s’est même retrouvé au chômage technique en seconde période. Chose rare, il a été remplacé à la 71e minute, par Carrillo, alors que son équipe était menée…
Il faut croire que la malédiction parisienne se poursuit pour le Francilien d’origine. Absent sur blessure pour la victoire 3-1 fin août sur le Rocher en championnat, il n’était entré qu’en toute fin de match lors du choc retour de fin janvier (1-1 au Parc des Princes), et avait surtout été muselé par Thiago Silva lors de la lourde défaite 4-1 en finale de Coupe de la Ligue, début avril.
– Domination parisienne –
Mbappé est toujours là, mais après le départ de quatre éléments importants (Bernardo Silva, Tiémoué Bakayoko, Benjamin Mendy et Valère Germain), “théoriquement, nous sommes plus fragiles, mais je crois aussi que la jeunesse qui arrive au club en ce moment va nous aider”, avait dit Leonardo Jardim vendredi.
C’est ainsi Tielemans, intéressant dans le jeu, qui a lancé Sidibé qui ouvrait le score d’un piqué sur Areola au bout d’une contre-attaque (30e). Le nouvel arrière gauche monégasque Kongolo a fait du bon travail défensif devant Meunier et Dani Alves; en tout cas au début, avant d’être dépassé par la paire Meunier-Alves.
Le PSG a largement dominé la rencontre, mais s’est longtemps heurté à un bloc compact, à l’image de Cavani (8e, 14e, 23e). Dani Alves a déjà réussi un premier coup de maître.
Ce rendez-vous tangérois donnera-t-il le ton de la saison, avant des retrouvailles en L1 à Louis-II le 26 novembre ?
En attendant, la saison de championnat reprend la semaine prochaine, avec Monaco-Toulouse vendredi soir et PSG-Amiens samedi après-midi. Sous les auspices de l’interrogation du moment: avec ou sans Neymar et Mbappé?