Le président américain Donald Trump a, une nouvelle fois, critiqué avec virulence ce mardi la proposition d’Emmanuel Macron de créer une armée européenne.
« Emmanuel Macron a suggéré la création de leur propre armée pour protéger l’Europe contre les Etats-Unis, la Chine et la Russie. Mais c’était l’Allemagne dans la Première et la Seconde Guerre mondiale », a-t-il écrit sur Twitter, deux jours après son retour de Paris.
« Comment ça a marché pour la France? Ils commençaient à apprendre l’allemand à Paris avant que les Etats-Unis n’arrivent », a-t-il ironisé, faisant référence à l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.
Emmanuel Macron suggests building its own army to protect Europe against the U.S., China and Russia. But it was Germany in World Wars One & Two – How did that work out for France? They were starting to learn German in Paris before the U.S. came along. Pay for NATO or not!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 13 novembre 2018
La colère du 45e président américain n’est pas retombée après les propos d’Emmanuel Macron sur la nécessité d' »une vrai armée européenne » pour se défendre. Le président français justifiait ainsi une telle idée pour « protéger » l’Europe « à l’égard de la Chine, de la Russie et même des Etats-Unis d’Amérique », en évoquant la décision américaine de se retirer d’un traité de désarmement nucléaire datant des années 80.
A peine arrivé sur le tarmac de l’aéroport d’Orly près de Paris vendredi, le locataire de la Maison Blanche avait dénoncé, dans un tweet extrêmement virulent, la proposition de M. Macron.
« Très insultant mais peut-être que l’Europe devrait d’abord payer sa part à l’Otan que les Etats-Unis subventionnent largement! », avait ajouté M. Trump.
« L’armée européenne » prônée par Emmanuel Macron ne vise pas les Etats-Unis, a déclaré la présidence française, évoquant une « confusion » dans l’interprétation des propos du président français qui ont déclenché la fureur de Donald Trump.
« Ce n’est pas à moi de commenter son tweet », a estimé M. Macron dans une interview sur CNN diffusée dimanche. « Je préfère toujours avoir des discussions directes ou répondre à des questions, que de faire ma diplomatie au travers de tweets », a poursuivi le président français.